Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/413

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pier et me demanda ce que je pensais de cette écriture.

« — Non, non, Tom ! » s’écria Sophie qui chauffait les pantoufles de Traddles devant le feu.

« — Ma chère, » reprit Tom avec un regard enchanté, « pourquoi non ? Que pensez-vous de cette écriture, Copperfield ? 

» — Elle est extraordinairement conforme au type légal, » répondis-je ; « je n’ai jamais vu une main plus raide. 

» — Elle ne ressemble en rien à celle d’une femme, n’est-ce pas ? » dit Traddles.

« — D’une femme ! » répétai-je ; « c’est plutôt celle d’un copiste aux doigts de fer. »

Traddles partit d’un éclat de rire, et m’apprît, dans un transport de joie, que c’était l’écriture de Sophie ; que Sophie avait prétendu qu’il aurait bientôt besoin d’un clerc expéditionnaire, et qu’elle serait ce clerc. Sophie était parvenue à imiter cette écriture de formulaire d’après un modèle, et elle était en état d’expédier je ne sais plus combien de feuillets de copie par jour.

La bonne Sophie parut très confuse que Tom m’eût raconté tout cela :

« — Tom, » lui dit-elle, « quand vous serez