Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/415

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qu’au beau, préparant les meilleurs petits dîners avec n’importe quoi, faisant des puddings et des pâtes, entretenant la propreté autour d’elle comme sur elle, ayant toujours l’air d’être en toilette, se couchant tard pour veiller avec moi, toujours de bonne humeur et me peignant l’avenir en beau… »

En parlant ainsi, Traddles, s’étant chaussé des chères pantoufles que Sophie lui avait chauffées elle-même, étendait complaisamment les pieds sur le garde-feu.

« — Et puis nos plaisirs ! » continua-t-il ; « ah ! ils ne sont pas coûteux, mais ils sont extraordinaires. La soirée venue, quand nous la passons ici, que nous fermons toutes nos portes et tirons les rideaux… ces rideaux faits par Sophie… où pourrions-nous être mieux ? Fait-il beau, nous allons prendre l’air après souper ; les rues, mon ami, nous offrent toutes sortes de jouissances. Nous nous arrêtons devant les fenêtres des bijoutiers ; je fais voir à Sophie la rivière de diamants qui ornerait son col de ses étincelants méandres, si je pouvais l’acheter pour elle, et Sophie me fait voir à son tour le cadeau qu’elle rêve pour moi : une belle montre à répétition et à échappement horizontal. Nous passons ainsi en revue