Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/417

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n’importe quoi, vous serez toujours le meilleur être du monde… Et, à propos, » loi dis-je tout haut, « je suppose que vous ne dessinez plus maintenant des squelettes comme au pensionnat ? 

» — Réellement, » répondit Traddles riant et rougissant un peu, « je ne puis nier, mon cher Copperfield, que l’autre jour, me trouvant la plume à la main dans un des arrière-bancs du tribunal civil, il me prit fantaisie d’essayer si j’avais encore ce talent. Si vous regardiez certaine marge de ce registre, vous pourriez bien y trouver un squelette de ma façon, coiffé d’une perruque de magistrat. » 

Après que nous eûmes ri ensemble de bon cœur, Traddles s’écria, en se livrant à une réminiscence avec sa bonté habituelle :

« — Le vieux Creakle ! 

» — Le vieux scélérat ! » dis-je ; car je n’étais jamais moins disposé à pardonner à notre ancien pédagogue sa brutalité envers Traddles, que lorsque je voyais Traddles lui-même la lui pardonner si facilement ! « Le vieux scélérat ! » répétai-je, « j’ai reçu une lettre de lui…

» — De Creakle, le principal de notre pensionnat ! » dit Traddles, « est-ce possible ? 

» — Oui, mon ami, parmi les personnes au