Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/429

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« — Je vous suis très obligé, Monsieur, » répondit M. Littimer, « parfaitement. 

» — Avez-vous quelque chose qui vous pèse à présent sur la conscience ? » demanda l’interrogateur. « Si cela est, exprimez-le, Vingt-Huit. 

» — Monsieur, » répondit M. Littimer sans lever les yeux, « si ma vue ne m’a pas trompé, il y a ici présent un gentleman qui m’a connu dans mon ancienne vie. Il peut être utile à ce gentleman d’apprendre, Monsieur, que j’attribue entièrement mes fautes passées à la vie légère que j’ai menée au service des jeunes gens. Ce sont eux qui m’ont induit en des tentations auxquelles je n’ai pas eu la force de résister. J’espère que ce gentleman profitera du bon conseil, Monsieur, et ne sera pas offensé de ma liberté. Je parle pour son bien. J’ai le sentiment de mes propres erreurs, mais j’espère qu’il se repentira de toutes les faiblesses coupables auxquelles il a participé. »

J’observai que plusieurs des personnes présentes se couvraient les yeux avec une main, comme si elles venaient d’entrer dans une église.

« — Voilà qui vous fait honneur, Vingt-Huit, » reprit l’interrogateur ; « j’attendais cela de vous. Est-ce tout ?