un moment auparavant, repoussé rudement Uriah qui voulait s’approcher de nous, et je crois même que mon geste aurait pu être assimilé à un soufflet.
« — Voyez mon bourreau… » poursuivit M. Wickfield. « Poussé par lui, j’ai pas à pas déserté ma bonne réputation, le bonheur domestique…
» — C’est moi, au contraire, » dit Uriah avec un air sombre, début qui démentait ce qu’il y avait de conciliant dans ses paroles ; « c’est moi qui vous ai conservé votre réputation, votre bonheur domestique et votre maison même… Soyez plus raisonnable, M. Wickfield, si je suis allé trop loin, je puis reculer, je suppose. Il n’y a pas de mal de fait, il me semble. » — Et comme M. Wickfield allait répliquer : — « Empêchez-le de parler, Copperfield, si vous le pouvez… il dira quelque chose dont il aura regret ensuite… croyez-moi… et vous serez désolé vous-même de l’avoir entendu.
» — Je dirai tout ! » s’écria M. Wickfield avec désespoir. « Si je suis en votre pouvoir, pourquoi ne serais-je pas au pouvoir de tout le monde…
» — Faites-y bien attention, » répéta Uriah