Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/481

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fiancée au cousin. Traddles, toujours simple et sans façon comme jadis, s’asseoit au bas bout de la table comme un patriarche, et Sophie, à l’autre bout, est toute radieuse : un beau surtout, qui n’est pas en métal anglais (non plus que les couverts) décore le milieu de la table.

Et maintenant je termine, quoiqu’à regret, et toutes ces joyeuses physionomies s’évanouissent. Un seul visage reste, un seul qui me sourit d’un céleste sourire.

Je tourne la tête et je le vois dans sa belle sérénité. Ma lampe ne jette plus qu’une pâle lueur… j’ai écrit tard dans la nuit ; et cependant je ne suis pas seul… elle est là qui me tient compagnie, celle sans laquelle je ne serais rien.

Ô Agnès, ô âme de ma vie, puisses-tu me regarder ainsi quand je sentirai que le dernier sommeil va me fermer les yeux. Quand les réalités de ce monde s’évanouiront pour moi comme les images de mes souvenirs, puissé-je te trouver là, du doigt me montrant le ciel !

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FIN DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.