tantes de Dora la lui rendirent cérémonieusement. Cet échange de visites continua sur un pied de rapports plus familiers, à des intervalles de trois ou quatre semaines. Je sais que ma tante contraria beaucoup les tantes de Dora en laissant de côté la dignité d’une voiture de remise et en allant à pied jusqu’à Putney, où elle les surprenait à des heures extraordinaires, soit après déjeuner, soit un moment avant le thé. Elles s’accoutumèrent aussi avec peine à la voir poser son chapeau sur sa tête de la manière qui lui semblait la plus confortable et en bravant tous les préjugés de la civilisation sur l’usage du chapeau. Mais les tantes de Dora finirent par considérer ma tante comme une femme excentrique, qui tenait à l’autre sexe par certaines façons d’être masculines, non moins que par sa forte raison. Ma tante, de son côté, par amour pour moi, faisait des concessions et des sacrifices aux opinions des tantes de Dora, afin de maintenir l’harmonie générale.
Le seul membre de notre petite société qui refusa positivement de se prêter aux circonstances, fut Jip. Il ne voyait jamais ma tante sans montrer les dents ; puis, se réfugiant sous une chaise, grondait incessamment, et