temps et où il avait vu ce tableau dans la glace, et arriva avec elle dans le vestibule. Là, Florence ne détourna pas les yeux elle craignait de réveiller dans son esprit le souvenir de leur dernière séparation ; car ils avaient les pieds sur les mêmes dalles où il l’avait frappée dans sa folie, et, se pressant contre lui, les yeux fixés sur son visage et le bras de son père autour d’elle, elle le conduisit à la voiture qui l’attendait à la porte partit avec lui.
À ce moment, miss Tox et Polly sortirent de leur retraite versèrent des larmes de joie ; puis elles placèrent dans une malle ses habits, ses livres et d’autres objets avec grand soir pour les remettre à des personnes de confiance que Florence envoya dans la soirée les chercher. Enfin, elles prirent ensemble une dernière tasse de thé dans la maison solitaire.
« Eh bien, Polly, je l’avais bien dit, dans une triste circonstance, s’écria miss Tox assiégée par une foule de souvenir Dombey-et-fils est une fille après tout.
— Et une bonne, encore, s’écria Polly.
— Vous avez raison, dit miss Tox, et cela vous fait honneur, Polly, d’avoir toujours été son amie quand elle était toute petite. Vous avez été son amie longtemps avant moi Polly, et vous êtes une bonne créature… Robin ! »
Ce dernier mot de miss Tox s’adressait à un jeune homme à tête ronde, en forme de boulet de canon, qui paraissait être dans une situation critique et fort abattu : il était assis assez loin dans un coin de la chambre. Lorsqu’il se leva, il révéla la taille et les traits du Rémouleur.
« Robin, dit miss Tox, je venais de dire à votre mère comme vous avez pu l’entendre, que c’est une bonne créature.
— Oh oui ! qu’elle l’est, mademoiselle, répondit le Rémouleur d’un ton ému.
— À la bonne heure, Robin, dit miss Tox, je suis content de vous entendre parler ainsi. Maintenant, Robin, que je vais vous mettre à l’épreuve comme mon domestique, d’après vos instantes prières, pour vous réhabiliter complètement, je saisirai cette occasion favorable pour vous dire que j’espère que vous vous rappellerez toujours avoir eu une bonne mère, et que vous chercherez à vous conduire de façon à être sa consolation.
— Eh bien ! vrai, mam’zelle, répondit le Rémouleur, je le ferai. Je me suis déjà amendé un brin, et mes intentions sont aussi droites, mam’zelle, que celles d’un gars…