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Page:Dickens - Le Grillon du foyer.djvu/111

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GRILLON DU FOYER.

à se rendre joyeusement à l’église avec Dot. Mais de tels plans étaient finis. C’était aussi l’anniversaire de leur mariage. Ah ! combien peu il avait prévu une pareille fin d’année !

Le voiturier avait espéré que Tackleton viendrait le voir de bonne heure, et il ne s’était pas trompé. À peine avait-il fait quelques allées et venues devant la porte, qu’il vit venir sur la route le marchand de joujoux dans sa voiture. À mesure qu’elle approchait, il s’aperçut que Tackleton s’était paré pour son mariage et avait orné la tête de son cheval de fleurs et de rubans.

Le cheval avait mieux l’air d’un fiancé que Tackleton, dont les yeux demi-fermés avaient une expression plus désagréable que jamais.

— John Peerybingle ! dit Tackleton avec un air de condoléance. Mon brave homme, comment allez-vous ce matin ?

— J’ai passé une triste nuit, M. Tackleton, répondit le voiturier, en secouant la tête, car mon esprit a été bien troublé. Mais cela est passé maintenant. Pourriez-vous me donner une demi-heure pour un entretien particulier ?

— Je suis venu pour cela, dit Tackleton en mettant pied à terre. Ne faites pas attention au cheval ; il restera assez tranquille, si vous lui donnez une bouchée de foin.