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Page:Dickens - Le Grillon du foyer.djvu/80

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GRILLON DU FOYER

Tackleton avait apporté son gigot de mouton, et, chose étonnante à raconter, une tarte encore… mais nous ne regrettons pas une petite profusion lorsque cela concerne nos fiancés ; nous ne nous marions pas tous les jours. Il fallait ajouter à ces friandises le pâté au veau et au jambon, et les autres « choses » comme mistress Peerybingle les appelait, et qui consistaient principalement en noix et oranges et petites tartes. Lorsque le repas fut servi sur la table, flanqué de la contribution de Caleb, qui consistait en un grand plat de bois de pommes de terre fumantes ― il lui était défendu par un contrat solennel de fournir aucune autre viande, ― Tackleton conduisit sa future belle-mère à la place d’honneur. Dans le but d’honorer le mieux possible cette place, la majestueuse vieille avait orné sa tête d’un bonnet, calculé suivant elle pour inspirer des sentiments de respect aux plus étourdis. Elle avait mis des gants, car il faut être à la mode ou mourir.

Caleb s’assit auprès de sa fille ; Dot et son ancienne camarade d’école s’assirent côte à côte ; le bon voiturier s’assit au bout de la table. Miss Slowbody avait été isolée, pour tout le temps de sa présence, d’aucun autre article ou meuble que la chaise où elle était assise, afin qu’il ne se trouvât rien auprès de sa personne où elle pût heurter la tête du baby.

Tilly, cependant regardait les poupées et les bonshommes