Page:Dickens - Les Grandes Espérances, Hachette, 1896, tome 2.djvu/82

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CHAPITRE VIII.


Pensant que le dimanche était le jour le plus convenable pour aller consulter M. Wemmick à Walworth, je consacrai l’après-midi du dimanche suivant à un pèlerinage au château. En arrivant devant les créneaux, je trouvai le pavillon flottant et le pont-levis levé ; mais, sans me laisser décourager par ces démonstrations de défiance et de résistance, je sonnai à la porte, et fus admis de la manière la plus pacifique.

« Mon fils, monsieur, dit le vieillard, après avoir assuré le pont-levis, avait dans l’idée que le hasard pourrait vous amener aujourd’hui, et il m’a chargé de vous dire qu’il serait bientôt de retour de sa promenade de l’après-midi. Il est très-réglé dans ses promenades, mon fils… très-réglé en toutes choses, mon fils. »

Je faisais des signes de tête au vieillard, comme Wemmick lui-même aurait pu faire, et nous entrâmes nous mettre près du feu.

« C’est à son étude que vous avez fait la connaissance de mon fils, monsieur ? » dit le vieillard en gazouillant selon son habitude, tout en se chauffant les mains à la flamme.

Je fis un signe affirmatif.