Page:Dickens - Vie et aventures de Martin Chuzzlewit, 1866, tome1.djvu/483

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— Sans suite, je suppose ?

— Oh ! mon Dieu, oui. Un pur verbiage.

— En ce cas, dit le docteur, il faut tâcher qu’il reste tranquille ; tenez la chambre fraîche, donnez-lui régulièrement à boire, et veillez attentivement sur lui. Voilà tout.

— Tant que ce sera mistress Prig et moi qui le veillerons, monsieur, vous pouvez être tranquille à cet égard, dit mistress Gamp.

— Ah ! çà, je présume qu’il n’y a rien de nouveau, dit mistress Prig, quand elles eurent salué le docteur qui s’éloignait.

— Absolument rien, ma chère, répondit mistress Gamp. Il mêle seulement dans sa conversation un galimatias de noms ; autrement, on n’a pas à s’occuper de lui.

— Oh ! je ne m’en occuperai pas, répliqua mistress Prig ; j’ai bien autre chose à faire.

— Je vous payerai ma dette ce soir, ma chère, vous savez, dit mistress Gamp, et j’aurai soin d’arriver avant l’heure. Mais, Betsey Prig, ajouta-t-elle en parlant d’un ton affectueux et posant la main sur le bras de son amie, pour l’amour de Dieu, goûtez-moi les concombres ! »


FIN DU PREMIER VOLUME.