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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, I-Z.djvu/1065

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ZUYD — 1923 — ZWIN


sibl. I acquit ses limites actuelles surtout du xiv au xvi siècle. Il fut en 1798 et 99 le théatre de san- glantes opérations militaires des Français et des Russes. En 1802 il s'y éleva des dissensions dont les résultats furent l'intervention française et l'or- ganisation de la Suisse en dix-neuf cantons.


du Nord; mais en 1282 une inondation terrible submergea tout l'espace qui forme aujourd'hui la partie septentrionale. Il a été question dans ces vingt- cinq dernières années de dessécher le Zuyderzée : mais la crainte d'anéantir le commerce maritime des villes qui ont un port sur ce golfe a fait re- noncer à ce projet. Sous l'empire français, de 1810 à 1814, il y eut un département du Zuyderzée, formé de la Hollande septentrionale et d'une par- tie de la province d'Utrecht. Il avait pour ch.-I. Amsterdam. - ZUYLICHEM (HUYGHENS DE). Voy. HUYGHENS. ZVORVIK ou IZVORNIK, ville de la Turquie d'E. (Bosnie), ch.-I. de livah, sur la Drina, à 140 kit. E. de Travnik; 14,000 hab. Château. Commerce avec Belgrade et Semlin. Aux env., mines de plomb.. ZWARTE-WATER, riv. de Hollande. Voy. VECHT. ZWEYBRUCKEN, nom allemand de la ville de DEUX-PONTS.

ZWICKAU, Cygnea, ville du roy. de Saxe (Erz- gebirge), à 27 kil. S. O. de Chemnitz; 6,000 hab. Chateau, qui sert auj. de maison de détention et de travail. Bibliothèque. Drap, cotonnade, cire à cacheter, carmin. Jadis ville impériale. ZURICH (lac de), en Suisse, dans les cantons de Zurich, Saint-Gall et Schwitz: 35k. sur 3 de largeur moyenne; 200 de profondeur près de la presqu'ile de l'Aue. On le divise en 2 parties (lac supérieur et lac inférieur) au point de partage se voit le pont de Ripperschweyl qui a 1,800 pas de long. Le lac de Zurich reçoit la Linth et s'écoule par la Limmat. ZURITA (Jérôme), historien espagnol, né en 1512 à Saragosse, mort en 1581, fut administrateur des villes de Barbastro et d'Huesca, fiscal de Madrid, chargé d'affaires en Allemagne pour le conseil de Castille, historien d'Aragon, voyagea en Italie et en Sicile pour recueillir des documents et finit par se fixer chez des Hieronymites. Il a laissé des Annales de la couronne d'Aragon, Saragosse, 1562-79, 6 vol. in-fol. C'est lui qui découvrit le Chronicon Alexan- drinum ou Pascale, édité depuis dans la Byzantine.

ZURLAUBEN (le baron de LA TOUR-CHATILLON DE), d'une noble famille allemande qui remonte au ZWICKER (Dan.), chef de secte, né à Dantzick temps d'Othon 1, naquit à Zug en 1720, se mit au en 1612, mort en 1678. Après avoir été médecin, il service de la France, at les campagnes de 1742, quitta sa profession pour s'occuper de religion, se 43, etc., se distingua en 1762 à la défense des re-fit socinien, puis se rapprocha de l'arminianisme, tranchements de Melsungen et prit sa retraite en tenta de fondre les diverses communions chré- 1780 avec le titre de lieutenant-général. Il mourut |tiennes; devint ainsi le chef de la secte des Conci- en 1795. Il était associé de l'Académie des Inscrip- liateurs ou Tolérants, mais pour quelques prosélytes tions, et a laissé, entre autres ouvrages, Histoire mi- qu'il fit, il s'attira une multitude d'ennemis parmi litaire des Suisses, Paris, 1751-53, 8 vol. In-12; les théologiens. Des ouvrages qu'il a laissés, le prin- Tableaux topographiques, politiques et littéraires de cipal est l'Irenicon irenicorum, Amsterd., 1658, in-8. la Suisse, 1780-86, 4 vol. grand in-fol. (réimprimé sous le titre de Tableaux de la Suisse ou Voyage pit- toresque, Paris, 1784-88, 12 vol. in−4).

ZURLO (Joseph, comte), né en 1759 à Naples, mort en 1828, suivit d'abord le barreau de Naples, devint directeur des finances en 1798, se tint a l'écart pendant la courte durée de la république parthénopéenne, reprit sa place en 1800, rétablit le crédit et entreprit des réformes qui soulevèrent con- tre lui des mécontentements, fut renversé par la cabale de la reine et d'Acton, suivit néanmoins la famille royale lors de son 2 exil, mais se rallia en 1809 à Murat, et ful sous lui ministre de la justice, puis de l'intérieur, suivit à Trieste la veuve de Murat, rentra dans sa patrie en 1818 et redevint ministre de l'intérieur lors de la révolution de 1820; mis en accusation par les carbonari pour une cause insi- gniflante, il donna sa démission, qui fut suivie de la retraite de tout le cabinet.

ZUTPHEN, ville forte de Hollande (Gueldre), sur l'Yssel, à 14 kil. S. de Deventer; 7,800 hab. Belle église de Sainte-Walburge (ancienne cathé drale), hotel-de-ville à cinq façades, etc. Ville très ancienne: elle appartint à l'évêque d'Utrecht des 1202; plus tard ville hanséatique avec titre de comté. Prise par l'armée des Etats (1530), par don se Frédéric de Tolède, fils du duc d'Albe (1572), par le prince Maurice (1591), par les Français (1632); cette dernière fois, elle fut démantelée.

ZUYDERZEE, c.-à-d. mer du Sud, vaste golfe de la mer du Nord, entre la Hollande à l'O., la Frise et l'Over-Yssel à l'E., la province d'Utrecht et la Gueldre au S.; son entrée est située au N. et est fermée par les fles de Texel, de Vlieland, Ter-Schelling, Ameland qui n'y laissent pénétrer les vaisseaux que par quel- ques passes: 220 kil. du N. E. au S. O., 75 kil. de lar- geur moyenne.Au S. O. on remarque le golfe de l'Yqui est uni à la mer de Harlem (petit lac de la Hollande). Le Zuyderzée reçoit l'Yssel et les deux Vechts. La moitié méridionale du Zuyderzée se nommait au temps des Romains lac Flevo; il était au milieu des terres, ou ne tenait que par un filet d'eau à la mer

ZWINGER (Théod.), médecin, né à Bàle en 1658, mort en 1724, se fit un nom comme praticien et professeur, eut la chaire de médecine à l'académie de Bale, devint médecin et conseiller aulique du duc de Wurtemberg, du marquis de Bade-Dour- lach, etc.; alla secourir Fribourg en proie à une épidémie (1710). On a de lui le Théatre botanique, Bale (en allemand), 1696, in-fol., avec fig., ouvrage fort estimé dans son temps, mais auj. bien dépassé. Son trisaïeul, Théodore Zwinger dit l'ancien |(1533-88), avait aussi été un célèbre médecin et mourut à Bale d'une épidémie qu'il avait combattue avec le plus grand dévouement. On lui doit, entre autres ouvrages, le Theatrum vitæ humanæ, Bale, 1565, compilation anecdotique fort curieuse.

ZWINGLE ou ZWINGLI (Ulrich), fameux réformateur, né en 1484 à Wildhaus dans le canton de St-Gall, mort en 1531, était curé de Glaris à 22 ans. Il assista, comme aumônier des Suisses auxiliaires de Jules II, à la bataille de Novare, suivit une autre armée de Suisses à Marignan, prêcha dès lors contre la coutume de ses compatriotes de se mettre à la solde de l'étranger, fut nominé en 1516 curé de Notre-Dame-d'Einsiedeln ou des Ermites. attaqua en chaire dès cette année, et un an avant Luther, le luxe et les abus de la cour de Rome, fut porté par ses nombreux adhérents à la cure de Zurich (1518), développa de plus en plus ses idées de réforme, décida le grand-conseil de Zurich à ne plus laisser prêcher que l’Évangile, sollicita en 1523 le colloque de Zurich, à la suite duquel furent supprimés et le célibat des prêtres et la messe (1524 et 25), et se maria. Nommé recteur du gymnase de Zurich, il réorganisa l'université de cette ville. Bien que différant de Luther sur quelques points, entre autres sur la présence réelle dans l'Eucharistie (que Zwingle niait et qu'admettait Luther), il tenta de se rapprocher de ce chef de la réforme. Berne venait d'adopter son système(1528), et il avait l'espoir de l'étendre par toute la Suisse, quand éclata la guerre dite de Cappel, entre les deux opinions opposées (Catholiques et Réformés) : cette guerre,