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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/163

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B

BABE

B , dans les abréviations des noms propres, signi-Se : Balbus, Brutus, Burrhus : devant les noms de saints ou de saintes, Beatus, Beata ; devant les noms modernes, Baptiste.

BAADER ( François-Xavier DE), mystique allcmand, né en 1365, mort en 1836 , fut professeur de philosophie à Munich ct conseiller supérieur des mines. ï avait d’abord cultivé avec soin les sciences naturelles ; il se livra ensuite tout entier à la philosophie et chercha à la concilier avec les dogmes du catholicisme , au moyen d’un mysticisme qui approche de la folie. Parmi ses ouvrages, on remarque les Leçons de la dogmatique spéculative, 1830 : l’École préparatoire de la théologie spéculative, 1828 : il a aussi laissé un traité sur l’Ecrtase, 1817.

BAAL, c.—à-d. seigneur , divinité des Chaldéens, des Babyloniens et des Phéniciens , paraît n’être autre chose que le soleil. Cependant l’historien Josèphe la confond avec Mars, d’autres avec Jupiter et avec l’Hercule Phénicien. Les Israélites abandonnèrent souvent le eulte du vrai Dieu pour adorer cette idole. Il y avait plusieurs idoles d’un rang sccondaire qui portaient le nom de Baal ; les principales sont : Baal- Berüth, le seigneur de l’alliance : Baal-Gad, le dieu du bonheur ou de Ja fortune : Baal-Péor ou Belphéyor, le dieu Priape des Moabites : Baal-Scaen ou Baal-Samen, le seigneur du ciel : Baalt-Tsephon, le dieu sentinelle ; Baal-zebuth on Belzébuth, le dieu chasse-mouche , etc. Le nom de Baal a fini par étre un nom eommun que les Chaldéens donnaient, non seulement aux dieux et aux astres, mais à leurs rois. (Foy. BELCS.)

BAALBEK. Voy. BALBEK.

BAASA , roi d’Israël, fut d’abord général du roi Nadab, fils de Jéroboum. 11 conspira contre ce prince, le lua au siége de Gebbethon, et usurpa le trône (943-919 av. 3.-C.). Il extermina toute la famille de Jéroboum, se souilla de crimes, et se livra à l’idolàtric.

BABA, noin commun à 2 villes de Turquie : l’une en Europe, à 23 kil. N. E. de Larisse ; 2,000 hab. ; l’autre en Asie, à 120 kil. S. O. de Gallipoli. On fabrique dans celle-ci des lames renominées pour couteaux et sabres.

BABA, sectaire ture, tenta, vers l’an 1210, de renverser la doctrine de Mahomet, et prétendit être lui-mème l’envoyé de Dieu. 11 commença à prècher ki doctrine à Amusie, la répandit dans toute l’Analie, et se fi un grand nombre de partisans qu’il arina , et à la tête desquels il se rendit redoutable. Les Mahométans furent obligés, pour le réduire, de s’aider du secours des Francs.

BABA-DAGH, ville de la Turquie d’Europe (Roumélie), à 62 kil. S. E. de Brahilow ; 10,000 hab. Im-PRE et assez forte : elle commerce par le port de

ara-Kerman qui en est voisin. — On nomine aussi Baba-Dagh une chaîne de montagnes de la Turquie d’Asie, qui est une ramilication du Taurus. Elle traverse l’Anatolie de l’E. à l’O.

BABA-KAN. Voy. FFTH-ALI-SCHAU.

BABEK , surnommé le Libertin et l’Impie, fameux imposteur persan du 11° siècle de l’hévire {1x° siècle de notre ère), enseigna une doctrine abominable qui permettait le meurtre et le libertinage , et la répandit les armes à la main. F résista pendant vingt ans aux généraux des califes et fit trembler leur empire. 1 fut enfin vaineu et pris par le calife Motaxsem, qui lui fit couper les bras et les jambes, et fil trainer son corps dans Bagdad.

BABEL , c.à-4. confusion, nom donné dans l’Eeriture à une our immense que les fils de Noé construisirent à Babylone pour atteindre les cieux,

BABR

Déjà elle s’était élevéo à une hauleur prodigieuse, lorsque Dieu, pour punir leur audace , mit la confusion dans leur langage. Ge serait donc, d’après le récit de Moïse, à dater de ce moment qu’aurait commencé la diversité des langues. Hérodote raconte qu’il existait de son temps à Babylone , dans le temple consacré à Bélus, une tour très haute et dont la plale-forme servait d’observatoire aux Chaldéens. H est à supposer que cette tour fut construite sur les ruines de l’antique tour de Babel , si ce n’est point cette tour elle-même.— Le mot Babel, dans les livres saints, désigne la ville de Babylone.

BAB-EL-MANDERB, c.-à-d. porte des larmes, détroit fort dangereux, par lequel Ja mer Rouge communique avec la mer d’Oman. 11 a 52 kil. de long, et est situé par 40° 40° long. E., 12° 38° lat. N.

BABENBERG (comtes de), famille allemande très ancienne , qui faisait remonter son origine aux anciens rois francs. Vers 870, Henri, comte de Babenberge, avait le titre de duc des Francs orientaux. 11 dé fendit les frontières de l’Empire contre les Bohêmes et les Serbes. En 982 , Léopold, comte de Babenberg, devint margrave d’Autriche ; sa maison conserva celte dignité jusqu’en 1246, qu’elle s’éteignit.

BABEUF Fr.-Noël), fameux démagogue connu sous Je nom de Gracchus qu’ilse donuait lui-même, né à St-Quentin en 1764 ,fut d’abord arpenteur etcommissaire à terrier. Ayantélé poursuivi pour crimede faux, il réussit à se soustraire à cette accusation. H professa les principes les plus démagogiques, et obtint plusieurs places éminentes dans l’administration. Après la chute de Robespierre il publia un écrit politique qu’il intitula : Le Tribun du peuple, par Gracchus Babeuf ; il proposait une nouvelle loi agraire, c.-à-d. le partase de toutesles terres et de toutes les richesses entre les ciloyens pauvres, et attaquait avec violence le Directoire ct les conseils : il dirigeait en même temps leclub des Egaux, dits Babourvistes, et formait un plan d’insurreetion pour détruire la constitution de l’an nt. Traduit pour ces faits devant une haute cour de justice à Vendôme, il fut condamné à mort. Hsubit le supplice le 5 prairial an v (24 mai 1797) : ilavait cherché à se frapper d’un poignard, mais il n’avait pu y réusir.

BABIN (François), professeur de théologie à Angers, né dans cette ville en 1651, mort en 1734, est auteur des 18 premiers vol. des Conférences du diocèse d’Angers, ainsi que du Journal ou Relation de tout ce qui s’est passé dans l’université au sujet de la philosophie de Descartes, 1679, in-4.

BABINGTON (conjuration de). Foy. MARIE STUART.

BABOLEIN {saint}, prenier abbé de l’abbaye de St-Maur-dez-Fossés près de Paris, avait éfé disciple de saint Colomban et moine de l’abbaye de Luxeuil : il mourut vers 660 ou 670. On célèbre sa fête le 26 juin.

BABOUR (Mohammed), descendant de Tamerlan, né en 1483, fut proclamé en 1494 souverain de l’empire moyol dans la Tartarie occidentale et dans le Korassan. 11 reprit Samarcande sur ses sujets révoltés, et s’empara du Candahar, du Caboul et de l’Inde, 11 mourut en 1530. Sa dynastie a régné dans l’Inde plus de 2 sivcleset demi après lui, et n’a fini qu’au x1x° siècle. Babour a rédigé luimème en langue mogole la Relation de ses conquétes et l’Histoire de sa vie. Ce curieux ouvrage à élé traduit en anglais par J. Leyden et W. Erskine, Lond., 1826.

BABOUVISTES. Voy. BABELF.

BABRIAS, où par corruption GABRYAS, poëte grec qui mit en vers choriamnbiques les fables d’Esope. L’élésance de sa diction a fait croire qu’il vivait du temps de Bion et de Moschus. D’autres le placent

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