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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/164

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Si

BACA

vera le temps d’Auguste. 11 nous reste de lui quelques fragments conservés par Suidas, publiés par Berger, Munich, 1816, et par M. Coray dans son édition d’Ésope. Les fables de Babrias, mises en prose sous le Ba-Empire, sont devenues le fond des fables que nous avons aujourd’hui sous le nom d’Esope. BABYLAS (int), martyr, fut évêque d’Antioche vers 237 ; il fut persécuté sous l’empire de Dèce, et mourut dans les fers en 251. On le fête le 24 janvier. BABYLONE,, Babylon, capit. de la Chaldée et de toute la Babylonie, sur l’Euphrate, par 42° long. E., 30° 19° lat. N., dans le voisinage de la ville actuelle d’Hilleh. Elle avait plus de 40 kil. de tour, on y admirait de superbes quais, 100 portes de bronze, des jardins suspendus qu’on comptait parmi les merveilles du monde, un temple de Bélus {Voy. BABEL) ; des murailles très hautes, d’une largeur extraordinaire, et flanquées de 250 tours ; beaucoup de palais, etc. Il ne reste de cette immense ville que des ruines à peine connues. — Babylone fut bâtie par Bélus, plus de 2,000 ans av. J.-C., et fut Ja capit. de la Babylonie, puis du vaste empire d’Assyrie ; elle s’éleva rapidement à la plus grande prospérité et se maintint à un très haut rang, non seulement après la chute de Sardanapale (759), mais après celle de Nabonid ou Balthazar, lorsqu’elle fut prise par Cyrus, en 538 av, J.-C. Au temps d’Hérodote elle était encore la {re ville du monde. Elle déelina ensuite jusqu’au temps d’Alexandre (330). Ce conquérant l’avait choisie pour être la capitale de son empire, et il l’aurait rendue plus magnifique qu’elle n’avait jamais été ; mais sa prompte mort el la fondation de Séleucie en précipitèrent la décadence. Bâtie de briques, elle fournissait à ses dépens des matériaux à Séleucie, et c’esf ainsi que presque tous ses édifices disparurent. Babylone existait encore, mais petite et presque vide, lors de la conquête du 2° empire perse par les Arabes.

— L’Egypte avait aussi une Babylone, sur le canal de Trajan, au point où il se rend dans le Nil. On l’appelle auj. Baboul. C’était une colonie habvlonienne. BABYLONE (em ire de), fondé par Nemrod, vers 2640 av. J.-C. 11 eut 8 rois de la dynastie de Nemrod, puis il tomba aux mains des Arabes (2218) ct fut alors démembré en petits royaumes, entre autres Elam, Sennaar, Babylone : 6 rois arabes régnèrent dans ce dernier état {de Mardocentès à Nabonad). Vers 1993 parut Bélus, qui sortit de Ninive, mais qui fit de Babylone la capitale de son empire, dit premier empire d’Assyrie, et qui eut pour successeurs Ninus, Sémiramis, Ninias, et une foule d’autres rois inconnus jusqu’à Sardanapale, qui périten 759 {Voy. ASSYRIE). À la chute de ce dernier prince, le royaume de Babvlone, ou 2° empire d’Assyrie, fut comme détaché de celui de Ninive, sans en être complétement indépendant :

il eut pour rois pendant cetemps Bélésis, 759 ; Nabonassar, 

747 ; Nadius, Chinzir, Porus, llulée, de 733 à 721 ; Mardokempad et 5 princes encore plus obscurs jasqu’en 658 ; puis vint une anarchie complète, suivie bicutôt d’une entière soumission au royaume de Ninive. Maïs en 625 Ninive fut soumise à son tour, et l’Assvrie devint province du royaume de Babvlone sous les rois Nabopolassar, 625 : Nabuchodonosor ÏE, 605 ; Evilmérodac, 562 ; Nériglissor, 560 : Laborosoarchod, 555 ; Nabonid ou Labinet (le Balthazar de l’Ecriture) de 554 à 538, jusqu’au moment où le roy. de Babylone devint la proie de Cyrus. BABYLONIE, Babylonia, contrée d’Asie, au S. de la Mésopotamie et au N. du golfe Persique, se divisait en Babvlonie proprement dite, entre l’Euphrate et le Tigre ; Chaldée, depuis le confluent des deux fleuves jusqu’au golfe Persique ; et Sitacène à UE. Villes principales : Pabvlone, ls ou Aopolis, Orchoé, Sitace, Ctésiphon, Séleucie. BAGAÏIM, ville de l’Inde anglaise (Bombay), par 109 34 Jong. E., 19° 20° lat. N., près de l’ile do Salsette. Prise aux Portugais par les Mahrattes,

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BACC

1552 ; puis enlevée à ceux-ci par les Anglais, 1780. RACCALAR Y SANNA (Vincent), marquis de St-Philippe, né en Sardaigne de parents espagnols, se distingua comme général et homme d’état sous Charles 11 et Philippe V, rois d’Espagne, et mourut en 1726. II a laissé une Histoire de la monarchie des Hébreux, écrite en latin, La Haye, 1727, 2 vol. in-4, traduite en français ; et des Mémoires sur Philippe V, en espagnol, traduits par Demauve, Paris, 1756.

BACCARACH , ville de Prusse, Voy. BACHARACH.

RACCARAT, ch.-1, de canton (Meurthe), à 24 kil. S. E. de Lunéville ; 1,950 hab. Grande fabrique de verres et cristaux.

BACCRANALES, Bacchanalia, fètes de Bacchus,

, . N _ .…. é. à

prirent naissance en Égypte, d’où elles s’introduisirent successivement en Phénicie, en Grèce et en ltalie. Les femmes seules y furent d’abord admises ; mais ensuite les hommes y parurent, et leur présence occasionna de tels désordres que le sénat romain fut obligé d’en défendre la célébration (184 av. J.-C.) : mais la loi ne fut que peu de temps en vigueur, et, sous l’empire, les Bacchanales furent célébrées de nouveau avec plus de licenre que jamais.

BACCHANTES, femmes qui célébraient les mystèrea de Bacchus, Les premières qui portèrent ce nom furent les nymphes nourrices de Bacchus, qui le suivirent à la conquête des Indes. Les Bacchantes couraient ça et là échevelécs, demi-nues ou couvertes de peaux de tigres, la tête couronnée de lierre et le thyrac à la main. Elles répétaient fréquemment le cri évoé (courage, mon fils), comme pour rappeler les triomphes de Bacchus sur les Géants.

ACCHIADES ou BACCHIDES, famille puissante de Corinthe, descendait d’Hercule par Bacchis, fils de Prumnis, qui régnait sur Corinthe vers 996 av. J.-C. Cette famille gouverna la ville pendant neuf a Elle fut dépouillée de l’autorité par

vpsélus, 657 av. J.-C. (Voy. ec our Selon quelques auteurs, les Bacchiades descendaient de Bacchus par une fille de ce dieu nommée Bacchie.

BACCHIDÉS, général de Démétrius Soter. roi de Syrie et gouverneur de la Mésopotamie, vint en Judée pour y rétablir le grand-pontife Alcime. 1l combattit Judas Machabée, qui osa l’attaquer avec des forces très inférieures, et qui périt dans le combat, Bacchidès fut ensuite contraint par Jonathas d’abandonner la Judée.

BACCHIGLIONE, Medoacus minor, riv. du roy. Lombard-Vénitien, passe à Vicence, à Padoue, et là se divise en 2 bras, dont l’un se jette dans la Brenta, et l’autre dans le golfe Adriatique. Sous Napoléon (1806-181+#), cette riv. donna son nom à un dép.

u roy. d’Italie qui avait pour ch.-l. Vicence.

BACCHUS, dieu du vin, fils de Jupiter et de Sémélé, princesse thébaine, Sa mère ayant péri pendant qu’elle le portait dans son scin, Jupiter fit retirer de son corps Bacchus par Vuleain, le mit dans sa cuisse, et l’y garda le reste des neuf mois. Dès qu’il fut né, on le mit entre les mains d’Ino, sa tante, qui J’éleva avec le sccours des Nymphes, jusqu’à ce qu’il fût en âge d’être instruit par les Muses ct par Silène. Dès son enfance, il triompha de tous les dangers auxquels Junon, jalouse de sa mère, l’exposait continuellement, Devenu grand, il fit la conquête des Indes avec une armée d’hommes et de femmes portant, au lieu d’armes, des thvrses chargés de raisins et des tambours ; puis il alla en Euvpte, où il enscigna l’agrieulture aux mortels, lanta la vigne, et fut adoré coinme Île dieu du vin.

Euvpte il vint en Phrygie, où il fut initié aux mysieres de la mère des dieux. Dans la guerre des Géants, il se transforma en lion, ct fit des merveilles. animé par Jupiler, qui lui criait sans cesse : a Eroë », C.-à-d, courage, mou fils ! Bacchus punit sévèrement tous ceux qui voulurent s’opposer à l’établissement de son culte (Voy. PENTHÉE, NINÉIDES