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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/212

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+698, morten 1749, a traduit lea Antiquités romaines de Denys d’Halicarnasse, 1723, 2 vol. in.

BELLEROPHON, héros grec, fils de Glaucus, roi d’Ephyre (Corinthe), ayant tué involontairement son frère à la chasse, se retira à la cour de Prœtus, roi d’Argos. Sthénobée, femme de ce prince, conçut pour le jeune héros une violente passion, et, n’ayant pu le faire condescendre à ses vœux, l’accusa près de son mari. Pretus, pour se venger, envoya Bellérophon chez lobate, roi de Lyeie, son beau-père, en priant celui-ci de le faire périr. lobate ne voulant pas souiller ses mains du sang de son hôte, le chargea successivement de combattre la Chimère, les Solvmes, les Amazones, espérant qu’il périrait dans une de ces entreprises : mais Bellérophon, avee le secours du chier) Pégase que lui avait donné Minerve, triompha toujours, et mème à son retour il tua des soldats apostés pour l’asassiner.. Alors Tlobate, persuadé de son innoænce par un bonheur qui prouvait la protection spéciale des dieux, [ui donna une de ses filles, et le nomma son successenr. On dit que Bellérophon mourut foudrové par Jupiter, tandis qu’à l’aide de Pégase il voulait escalader le ciel.

BEÉLLESME, ch.-1. de cant. (Orne), à 17 kil. S$. de Mortagne : 3,263 hab. Toiles jaunes, étoffes de coton. Commerce {graines de trèfle, ete.) Aux cenvirous, forêt de Bellesme.— Bellesme était très forte sous saint Louis ; ce prince la prit en 1228. Cette ville était jadis capit. de tont le Perche et en particulier du vicomté de Bellesme , qui faisait partie du H.-Perche. — Le vicomté de Bellesme appartenait à des seigneurs de la maison de Montgomery, dont le dernier fut dépouillé par Henri |, roi d’Angleterre,

BELLEVILLE, ch.4, de cant. (Rhône), sur la Saône, à 13 kil. N. de Villefranche ; 2,800 hab. Mous selines, toile de coton.

BELLEVILLE, commune importante du dép. de la Seine, à 2 kil. N. E. de Paris, cant. de Pantin, sur une éminence ; 10,668 hah. On y oppox une vigoureuse résistance aux alliés en 1814.

BELLEVUE, village du dép. de la Seine, au-

dessus de Sèvres, à 9 kil. N. O. de Paris : 500 hab. Frès beau château construit par mad. de Pompadour, en 1748, auj. détruit ; vue magnifique.

  • BELLEY, ch.-1 d’arr. (Ain), à 79 kil. S. E. de

Bourg, entre deux coteaux : 3,970 hab, Evéché. Biblioth. publique ; musée d’antiquités. Vers à soie ; pierres lithouraphiques, les meilleures de France ; mousselines ct garals pour indiennes. dadis ch.-}, du Bussey. — L’arr, de Belley a 9 cant. (Ambérieux, Seyssel, Champagne, Hautcville, St-Rambert de Joux, Lagnieux, l’Huis, Virieu-le-Grand, plus Belley), 112 comm. et 17,366 hab.

BELLIARD (Aur.-Daniet), général de cavalerie, né en 1173 à Fontenay-le-Comte en Vendée, occupait déjà un grade supérieur dans l’armée de Dumouriez lors de la défection de ce général. Devenu suspect par suite de cet événement, il fut destitué ; mais impatient de servir sa patrie, il s’enrûla aussitôt comme simple volontaire, et mérita bientôt d’être replacé à son rang. Il suivit le général Hoche en Vendée, puis fut envoyé en Italie, cambattit héroïquement sous Bonaparte à Castiglione, à Vérone, à Caldiero, et fut après la bataille d’Arcole fait général sur le champ de bataille. 1 prit une grande part aux exploits d’Egypte : ft comme chef d’état-major-général les guerres d’Allemagne, d’Espagne, de Russie, ainsi que la campagne de France, et fut couvert de blessures. 11 fut nommé en 1831 ambassadeur en Belgique, et mourut d’apoplexie à Bruxelles en 1832.

BELLINI ou BELLIN, nom de deux frères qui sont resardés comme les chefs de l’école des peintres vénitiens. L’ainé, Gentile Bellini, naquit en 1421 et mourut en 1501 : le second, né en 1426, mourut en 1516 ; tous deux furent chargés de la décoration de la grande salle du conseil à Voute : Jean fut le

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plus habile. On cite de lui un Saint Zacharie et une Bacchante, W eut la gloire de former le Titien,

BELLINT ( Laurent), célèbre anatomiste, né à Florenee en 1613. mort en 1704, professa pendant trente ans la médeeine et l’anatomie À Pise, H voulut, ainsi que Borelli, appliquer la mécanique et le caleul à la physiologie. On lui doit la découverte de la structure et de l’usage des reins. Ses ouvrages ont été recueillis en 1708 à Venise, 2 vol. in4,

BELLINI (Vincent), compositeur italien, né à (Ca- {ane en 1808, mort en 1835, a fait plusieurs opéras italiens, {a Stranicra, la Sonnambula, Norma, i Puriani, ete. ; il promettait de nouveaux chefs-d’œuvre, quand il fut enlevé par une mort prématurée,

BELEINZONA ., en lat. Baltiona, Rilitio : en allem. Bellenz, ville de Suisse, dans le cant, du Tesin, sur le Tessin, à 88 kil. S. 0. de Coire, est un des trois ch.-1. du cant. ; 1,600 hab. ‘Trois châteaux—orts, cathédrale riche en Nr disue de 804 mctres pour préserver la ville des Moudalions du Tessin, Entrepôt des marchandises qui passent le St-Gothard et qui vont soit en falie, soit en Suisse. — Cette ville faisait jadis partie du duché de Milan ; elle fut plusieurs fois prise et reprise par les Allemands, les Suisses et les Français. En 1499, elle se soumit volontairement au canton d’Uri, ct depuis les Suisses l’ont gardée.

BELLOCASSES, peuple de la Gaule. Voy. VELI0-CASSES.

BELLONE, déesse de la guerre, sœur ou femme de Mars, était fille de Phoreys. Elle attelait les chevaux du dieu Mars lorsqu’il partait pour la guerre. Les poëtes la dépeisnent courant parmi les combattants, les cheveux épars, le feu dans les venx, et faisant retentir dans les airs son fouet ensanglanté : on lui donne aussi pour arme un fléau, ou une verge teinte de sang.

BELLORI (J.-P.), antiquaire, né à Rome en 1615, mort en 1696. Ses principaux ouvrages sont : Vies des peintres, architectes et sculpteurs modernes, Rome, 1672, in-4o, en italien ; Antiche lucerne sepolcrali, figures, 1694, in-fol. ; Gli antichi sepolcri, 1699, in-fol., Leyde, 1728, in-fol. ; Veteres arcus Auqustorum, Leyde, 1690, in-fol. ; Admiranda Rome antiquæ vestiqia, Rome, 1693, 2 vol. in-fol. : la Colonna Antoniniana, in-fol. ; Pitture antiche delle grotti di Roma e del sepolcro de Nasoni, Rome, 1506, in-fol. ; Jmagines veterum philosophorum, Rome, 1685, in-fol., etc.

BELLOVACI, peuple de la Belgique 2°, entre les Ambiani, les Silvanectes, les Viducasses, ete., oceu— paient à peu près le Beauvaisis.— On donnait encore ce nom au chef-lieu des Bellovaci, nommé aussi Cœæsaromaqus, auj, Beauvais.

BELLOVESE, chef gaulois, neveu du roi Ambigat, franchit les Alpes vers 590 av. J.-C., s’empara de la contrée qui prit depuis le nom de Gaule Cisalpine, et jeta les fondements de Milan (Mediolanum).

BELLOY (P.-Laur. BUIRETTE DE), auteur tragique, né à Saint-Flour en 1727, mort à Paris en 1775. Destiné par sa famille au barreau, il le quitta pour se livrer à sa passion pour le théâtre, se fit acteur, et joua avec succès dans les cours du Nord, surtout à Pétersbourg. H travaillait en mème temps jour la scène, et fit représenter, à son retour en france, plusieurs tragédies, dont la principale, le Siége de Calais (1765), eut un succès prodigicux. Ses autres pièces sont Tütus, Zelmire, imitée de Métastase, Gaston et Bayard, Gabrielle de Veraqy, Pierre-le-Cruel. On a publié ses Œuvres en 1779, 6 vol. in-8. De Belloy est loin d’égaler nos grands maitres, mais ses pièces offrent du mouvement et de l’intérét ; en outre, il a le mérite d’avoir le premier traité des sujets nationaux.

BELLOY (d.-D. dE), cardinal, né en 1709, mort en 1808, fut d’abord évêque de Marseille ; devint, à