Aller au contenu

Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BEND

femme nomméc Morosina, qu’il a célébrée dans ses vers. Ses œuvres ont été publiées à Venise en 1729, 4 vol. in-folio. Elles comprennent des poésies diverses en italien et en latin (sonnets, canzone, etc.), dans lesquelles il a imité Pétrarque ; des Dialogues sur l’amour (Gli Asolani) ; une Histoire de Venise en latin, et un grand nombre de lettres, Dans ses ouvrages latins, Bembo s’est surtout attaché à reproduire le style de Cicéron. Les Asolani ont été traduits en français par J. Martin, Paris, 1545.

BEME, assassin de Colienv. Voy. BESME.

BEN, mot arabe qui veut dire is, et qui précède beaucoup de noms propres, Pour les noms qui ne seraient pas ci-après, cherchez le mof qui suit Pen.

BENACUS Lacus, dans là Gaule Cisalpine, auj. lac de GARDA.

BENADAD , roi de Svrie, fit la guerre aux rois d’Israël Achab et Joram, dans le x° siècle av. J.-C. Achab le battit et le força à une paix avantageuse pour les Israélites, Quant à Joram, il fut d’abord vaineu, et Benadad, campé devant Samarie, sc croyait déjà sûr de s’emparer de cette ville, quand son arinée fut dispersée par une lerreur panique. Il mourut l’année suivante à Damas, assassiné par Hazaël, un de ses officiers, vers l’an 900 av. J.-C.

— 1] y cut deux autres princes du même nom, l’un contemporain d’Asa, roi de Juda ; l’autre, de Jous, roi d’Israël,

BENALCAZAR (Sébast.), capitaine espagnol, seconda Pizarre dans la conquète du Pérou, s’empara de Quito vers 1535, en fut nominé gouverneur, et passa ensuite au gouvernement du Popavan, dans lequel il eut à soutenir une tongue guerre contre Almagro et Gonzalez Pizarre. H mourut vers 1550.

BENARES, grande ville de l’Inde anglaise, ch.-1. du district de Bénarès, par 80° 42° long. E., 25° 30° lat. N., sur le Gange ; 630,000 hab. selon les uns, 200,000 seulement selon d’autres. Les Hindous la regardent comme une ville sainte et y font de fréquents pèlerinages, Elle a une université brahmanique dont les Anglais paient les professeurs, Monuments divers, entre autres superbe mosquée, bâtie par Aurene-Zeyb ; temples fort nomhreux ; observaloire ; quais et débarcadtres le long du Gange. Industrie variée : éloffes de soie, coton, laine. Com merce élendu ; marché pour les chäles du N., les diamants du $., les mousselines anglaises, qu’on y reçoit de Caleutta. Pour le commerce des diamants et pierreries, elle est sans rivale dans toute l’Asie,

— Le distriet de Bénarès faisait d’abord partie de J’Allahabad et était indépendant au xi siècle. Les rois d’Aoude le possédèrent ensuite, Les Anglais s’en sont emparés depuis 1775.

BENAUGES (comté de), partie du Bordelais, avait pour villes principales Cadillac, Cantois, Castelvielh.

BENAVENTE, ville d’Espagne (Zamora), à 51 kil. N. de Zamora : 3,000 hab. Elle avait titre de duché. Célèbre monastère d’Hitronvmites. — Bourg de Portugal (Alentéjo), sur le Zatas, près de son confluent avee le Tage : 1,950 hab.

BENCOULEN, ville de l’île de Sumatra, dans le gouvernement de Padang, sur la cdte O. : 10,000 hab. Séjour malsain, Aux environs, muscades, giroflcs, houille. Commerce d’opium, ete. — Fondée par les Anglais en 1685, incendite en 1719, elle fut la capit. des possessions anglaises dans Sumatra jusqu’à ce qu’on les cédât au roy. des Pays-Bas en 1813.

BENDER , en moldave Tigino, ville de la Russic d’Europe (Bessarabie), sur le Dniestr, à 57 kil. S. E. de Kischnau ; 12,000 hab. Mosquée, église arménienne ; ciladelle. Salpètrières, forges, tanneries, papeleries. — Bender est fameuse par le séjour qu’y {it Charles XIE après la bataille de Pultawa 1709-12), et pur l’espèce de siége qu’il y soutint, Aîtaqué par les ‘Tures dans une mau-on où il s’était rciranché

— 196 —

BENE

avec quelques domestiques, il ne ge rendit que lorsque la maison fut réduite en cendres, Les Russes prirent trois fois Bender, en 1770, en 1789%et eu 1812 : celte dernière fois elle leur fut définitivement cédée,

BENDER-ABASSI OU GOMROUN, ville d’Iran (Laristan), À 40 kil. N. d’Ormus, sur Je golfe Persique. Grand commerce : 20,000 hab.

BENDER-BOUCHEIHR. Foy. ABOUCHERR,

BENE, Augusta Vagiennorum, puis par COrruplion Baienna, ville des Etats sardes, à 20 kil. N. de Mondovi : 5,000 hab. Orgeal estimé.

BENEDETTE (J.-Bénédelte CASTIGLIONE, dit LE), peintre italien, né à Génes en 1616, mert à Mantoue en 1670, prit des leçons de Van Dvek, Titien, Paul Véronise, et peignit d’une manitre distinguée l’histoire, le paysage, les marchés : mais surlout Îles vendanges, les campagnes remplies d’ouvriers, de troupeaux, ete. ; il excellait également dans la gravure à l’eau-forte, — Son frère Salvatore et son fils François marchèrent anr ses traces.

BENEDICTINS, ordre relisieux fondé par saint Benoît, au vs siécle, mêlait sagement aux exercices de piété la culture des terres, les travaux littéraires et lenseisnement ; d’où il est résulté que cet ordre est devenu à la fois le plus riche et le plus savant de tous. Ils étaient vêtus de noir, ce qui les fait quelquefois nommer Moines Noirs. Le premier couvent des Bénédictins fut établi au mont Cassin par saint Benoit lui-même, vers 529, Hs ac ré pandirent bientôt dans toute l’Europe et donnèrent naissance à plusieurs ordres ou congrésalions devenus célèbres. Les principales branehes sont : la congrégation de Cluny, formée vers 910 ; l’ordre de Cileaux, fondé au xi° sièelc : la congrégation du Mont-Cassin, 1408 : celle de Saint-Vannes, formée à Verdun en Lorraine en 1600, par les PP, Daniel, Picart, ete. ; enfin, celle de Saint-Maur, constituée en 1627, et à laquelle toutes les autres congrégations de Bénédictins en France furent subordonnées. Les Bénédictins de Saint-Maur avaient pour chef-lieu l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, et possédaient une fort belle résidence au bourg de Saint-Maur, près de Vincennes. Cette congrégation, qui complait parmi ses membres Mabillon, Montfaucon, Sainte-Marthe, d’Achery et une foule d’autres kivants laboricuxet modestes, a exécuté les travaux les plus précieux pour l’histoire civile et ecclésiastique, entre autres la Gallia Christiana, les Acta Sanciorum, la Collection des Historiens de France, le Spicileyium, V’Art de vérifier les dates, la Diplomatique, l’Histoire littéraire de la France. Elle a été supprimée comme toutes les autres par l’Assemblée constituante. Les plus célèbres abbayes de Bénédictins, hors de France, sont celles de Prum, Ratisbonne, Fulde, Ellwang, Saltzhourg, en Allemawne :; de Cantorbéry, d’York, de Westminster, de Saint-Alban, en Angleterre. Les Bénédictins portaient le titre de dom (dominus) devant leur nom, en signe de la noblesse de leur ordre. — Quelques religieux réunis à Solesmes depuis plusieurs années ont essayé de continuer les travaux des Bénédictins.

BENEFICE, du latin benc/icium, bienfail, avanlage, profit. Ce mot fut mis en usage, après l’élablissement des Barbares dans l’empire romain, par les rois goths et lombards. Îl s’appliquait aux terres que ces princes donnaient en récompense à ceux de leurs guerriers qui s’étaient distingués, qui avaient bien fait à la guerre. Les possesseurs des bénéfices devaienten échange, soit leservice militaire, soit une redevance en argent ou en nature. Les bénéfices, d’abord amovibles, devinrent ensuile pour la plupart viagers, et enfin héréditaires. Au Ix° siècle, le nom de bénéfice avait fait place à celui de fief. Quand les hénéllees militaires eurent ersgé d’exister, le nom de bénéfice s’appliqua encore aux fonds de terre ou aux revenus aflectés à certaines charges ou dignités

æ