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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/301

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BYRO

condamné à perdre la tête ; la sentence fut exécutée en 1751.

BYRCHANIS, île de la mer d’u Nord, auj. RORKU.

BYRON (le) une des Muigraves, par 175° long. E., 1° 18° lat. N. ; 19 kil. de long Bois de cocotiers. Découverte par le commodore anglais Byron (1765).

BYRON (le commodore Jean), navigateur anglais, né en 1723, mort en 1786, fit un premier voyage vers 1742 avec l’amiral Anson à laterre de Magellan ; fit naufrage près de Chiloé et fut quelque temps prisonnier des Espagnols. Il entreprit en 1764 un nouveau voyage autour du monde, explora la partie de la mer du Sud à l’O. de la Terre de Magellan, et découvrit plusieurs iles, entre autres celle des Mulgraves qui porte son nom. Il publia en 1748 son premier voyage (traduit par Cantwell, Paris, 1800) ; en 1366 un de ses ofliciers donna la relation du second (traduite par Suard, 1367).

BYRON (George GORDON, connu sous le nom de lord) , célèbre poëte anglais, petit-fils du précédent, né à Douvres en 1788, perdit son père, le capitaine Byron, dès l’âge de trois ans, et passa sa première enfance en Écosse auprès de sa mère ; étudia à l’école d’Harrow près de Londres, puis à Cambridge, où il mena la vie la plus dissipée. H publia à vingt ans un premier recucil de vers, les Heures de loisir ; ce recueil fut vivement critiqué ; Byron se vengea en écrivant contre ses détracteurs une violente satire où se révéla pour la première fois son genre de talent, les Poëtes anglais et les Critiques écossais

1809). Il entra jeune à la chambre haute, ayant

érité du titre de lord qu’avait porté un de ses oncles. Aussitôt après il se mit à voyager, visita le Portugal, l’Espagne, l’Albanie, la Grèce, la Turquie, et publia à son retour (1811) un poëme qui le plaça des lors à la tête des poëlcs anglais, le Pèlerinage de Child-Haroid ; il y décrivait, sous un nom emprunté, ses propres aventures et Jes impressions qu’il avait recueillies de son voyage. Il donna successivement plusieurs petits poëmes qui n’eurent pas moins de sucuès : le Corsaire, Lara, la Fiancée d’Abydos, le Giaour (1812-1814). En 1815 il épousa une femme que son génie avait séduite, et qui lui donna une tille ; mais ce mariage ne fut point henreux ; au bout d’une année les deux époux se séparèrent pour toujours. Byron, qui paraît avoir eu tous les torts, prit en dégoût le séjour de l’Angleterre et partit pour de nouveaux voyages (1816), F1 parcourut la Belgique, où Waterloo lui inspira un de ses plus beaux chants ; la Suisse, où il se lia avec le spinosiste Shelley ; s’arrêta longtemps à Venise et en Toscane, où il fut retenu par une vive passion. 11 sassocia en 1819 aux projets d’emancipalion de l’Italie, et ces projets ayant échoué, il se dévoua tout entier à la cause des Grecs. Il se rendit au milieu d’eux en 1523, lcur prodigua « fortune, et fit tous ses efforts pour rallier les partis el discipliner les troupes ; mais il mourut dans les murs de Missolonghi avant d’avoir pu voir le suceès «+ ses sacrifices (19 avril 182%). Pendant son séjour en Suise et en Italie, Byron avait ajouté un troisième chant à Child-Harold ; il avait composé plusieurs drames : Manfred, Caïn, le Ciel et la Terre, Marino Falicro, Foscari, la Prophétie du Dante, et Île poëme de Don Juan, espece ee que l’on regarde comme son chef-d’œuvre. On accorde universellement à Byron un génie sublime et énergique ; mais on regrette qu’il se soit plu trop souvent à ennoblir et à faire admirer le crime. Byron était d’une haute taille et d’une belle figure ; mais il était né boiteux. Cette infirmité, en froissant son anour-propre, parait avoir contribué à cette humeur morose et misanthropique qui perce dans tous ses écrits. — On à publié un grand nombre d’élitions des Œuvres de Byron : les plus estimées sont

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BYZI

par Thomas Moore ; et de Paris, publiée par Baudry, 1832, 4 vol. in-8. Elles ont été traduites par Amédée Pichot, 1822-25, 8 vol. in-8 : par Paulin-Paris, 1830-32, 13 vol. in-8, et par Benjamin Laroche, 1837, in-8. Byron avait laissé des Mémoires qui ont été supprimés sur la demande de sa famille. M. Villemain lui a consacré, dans le supplément de la Bioyraphie universelle, une Notice qui est un chefd’œuvre en son genre.

BYRSA, citadelle de Carthage, ainsi nommée, dit-on, de ce qu’elle occupait l’emplacement enfermé par une peau de bœuf (byrsa) découpée en lanières étroites.

BYTTE, île du Danemarck, dans la mer Baltique, près de l’ile de Falster,

BYZACÈNE, contrée de l’Afrique propre, s’étend a fond de la Petite-Syrte au fond du golfe d’Adrumète.

BYZACINA ou RBYZACIUM, ville de la Byzacène méridicnale, au S. E. de Septimuncia.

BYZANCE, Byzantium, auj. Constantinople, grande ville de Thrace, sur le Bosphore de Thrace, dans une admirable position, fut fondée à une époque fort ancienne ; appartint à Darius, puis aux loniens, à Xerxès, à Sparte, à Athènes ; ces deux villes grecques s’en disputèrent longtemps la possession, mais elle se rendit indépendante et prit rang parmi les puissances maritimes. Philippe de Macédoine l’assiégea inutilement. Plus tard elle s’allia aux Romains, leur rendit des services pendant la guerre de Mithridate, et en récompense jouit d’une indépendance complète à l’ombre de leur protectorat, Au 1er siècle elle fut comme la Thrace absorbée dans l’empire. En 193, elle se déclara pour Pescennius Niger et soutint trois ans de siège contre Septime-Sévère qui la fit piller et raser. Relevée à la prière de Caracalla, elle ne reprit pourtant sa splendeur qu’au temps de Constantin qui la choisit pour capitale de ses états et lui donna Je nom de Constantinople. Foy. CONSTANTINOPLE.

BYZANTIN (empire). Voy. oRIENT (empire d’).

BYZANTINE, Corpus scriptorum historiæ by :antinæ. , On nomme ainsi la collection des historiens grecs dont les ouvrages nous ont transmis l’histoire de l’empire d’Orient depuis Constantin jusqu’à la prise de Constantinople (1453). Leurs écrits ne sont le plus souvent que des compilations sans art et sans choix ; ils renferment néanmoins lies seuls matériaux que nous possédions sur cetle partie de l’histoire. La collection des auteurs byzantins u été formée sous Louis XIV et imprimée au Louvre en 36 vol. in-fol., 1644-1711. Elle a été réimprimée à Venise, 1722 et années suivantes. Nicbuhr en a commencé en 1827 à Bonn une nouvelle édition in-8, beaucoup plus complète, qui n’est D encore achevée (1840), mais qui se poursuit. Les principaux auteurs compris dans Ja collection de l’Histoire byzantine, sont : Zonaras, Nicétas Acominatus Choniates, Nicéphore Grégoras, Laonicus (ou Nicolas) Chalcondylas (ecs quatre auteurs furment un corps complet d’histoire, qui se continue sans interruption depuis Constantin jusqu’à la fin du xv° siècle) : puis viennent de nombreux écrivains qui n’ont traité que des parties détachées, ct dont les plus remarquables, en suivant J’ordre chronologique, sont : Procope, Agathias, Théophylacte, saint Nicéphore, l’empereur Constantin Porphvropue Jean Malalas, Jean Scylitzès, Nicéphore

ryenne, Anne Comnène, fille de l’empereur Alexis Comnène, Georges Acropolita, Georges Pachymère, l’emp. Jean Cantacuzène, Georges Codinus, Michel Ducas, de la famille impériale des Ducas. Le président Cousin a traduit en franç. les principaux auteurs byzantins sous le nom d’Jistoire de Constantinople, 1672-74, 8 vol. in-4. On joiut à cette colleo-

celles de Londres, 1833, 17 vol iu-18, avec une Vie ; tion l’Hnperium orientale de Banduri.