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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/302

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C

CABA

C. Cherches par K les articles qui no seraicnt pas au C, surtout les noms allemands, arabes, turcs indiens, etc.

C, dans les abréviations des noms propres, signifie Cæœsar, Caius, Cuia, Cælius, etc. — ÉN. est pour Cneus.— COSS., pour consules. — C. P. s’emploie souvent pour Constantinople.

CABADÉES ou COBAD, roi du 2° empire persan, monta sur le trône en 491, fut détrôné en 497, parce

u’il voulait, dit-on, rendre les femmes communes ns ses états : il remonta quatre ans après sur le trône, et fit avec quelque succès la guerre à l’empereur Anastase ; mais il fut ensuite battu par Béliaire et forcé à demander la paix. 11 mourut en 531.

CABAILS , indigènes de l’Afrique septentrionale (Barbarie). Voy. KABAÏLS.

CABAL (ministère de la), conseil privé qu’avait formé Charles Il, et qui pendant quatre ans (1666- 1670) exerça la plus fâcheuse influence sur Îles affaires do l’Angleterre : On le nomma ainsi parce qu’il était composé de cinq personnes dont les initiales réunies formaient le mot anglais Cabal (c.-à-d. Cabale), savoir, Clifford, Ashley, Buckingham, Arlington, Lauderdale.

CABALE, doctrine secrète des Juifs, dans laquelle on enseignait : 1° une théologie mystique dont le fond était le dogme de l’éinanation divine et une explication allégorique des Ecritures : 2° une théurpie absurde par laquelle on prétendait soumettre à a volonté humaine les puissances surnaturelles en prononçant certains mots, et opérer avec leur secours toutes sortes de miracles. Cette doctrine, que l’on fait remonter à l’époque de Ja captivilé des Juifs à Babylone, se trouve principalement exposée dans L’Yeczira, attribué au rabbin Akiba, et le Zohar, attribué à son disciple Ben-Yokaï. Ses partisans sont appelés Cabalistes.

CABALLINUS Fons. Voy. RIPPOCRÈNE.

CABANES (Les), ch.-1. de canton (Ariége), 8 9 kil. 8. E. de Tarascon : 1,700 hab.

CABANIS (P.-J.-Gcorges), célèbre médecin et physiologiste, fs d’un habile astronome, naquit en 1757, à Cosnac, bourg de Saintonge, ct mourut en 1898. Envoyé à Paris pour achever ses études, il cultiva d’abord la poésie , se lia avec Boucher et entreprit une traduction d’Homeère ; puis, pressé par son père de prendre un état, ilchoisit la médecine, et s’y distin-

ua bientôt. 1 fut admis dans la société de madame Helvétius à Auteuil, où il connut Turgot, d’Holbach, Condorcet et tous les hommes marquants de l’époque. 1} embrassa chaudement les principes de la révolution, se lia étroitement avec Mirabeau et lui donna ses soins comme médecin dans la maladie qui l’emporta. Il fut élu membre du Conseil des cinqcents, puis entra au Sénat. Lors de la réorganisation des écoles, il fut nommé professeur d’hygiène, puis de clinique à l’école de médecine, et il devint meinbre de l’Institut lors de sa création. Outre quelques écrits littéraires ou politiques, on a de lui : Traité du degré de la certitude de la médecine (1797) ; Coup d’œil sur les révolutions et la réforme de la médecine (1 io Rapports du physique et du moral de l’homme (1802) : Lettre posthume sur les causes premières, adressée à M. Fauriel, publiée en 1824 par M. Bérard. Le plus important de ces ouvrages est le traité des Rapports du physique et du moral ; Cabanis y traite de la part des organes dans la formation des idées, de l’influence des âges, des sexes, des tempéraments, des maladies, du régirne, ainsi que de la réaction du moral sur lo physique. On l’a accusé de tout expliquer par des causes purement physiques et d’euseigner le matérialisme ; cependant la Lettre sur

CABI

les causes premières est très favorable aux idées spiritualistes. Les ouvrages de Cabanis ont été réunis et publiés par M. Thurot, en 5 vol. in-8, 1823-25.

CABARDIE. Voy. KABARDAH.

CABARRUS (François, comte de), habile financier, né à Bayonne en 1752, mort en 1810, s’établii de bonne heure en Espagne, et s’y fit hientôt une grande réputation de capacité en matière de tinances. Lors de la guerre de l’indépendance en Amérique, Cabarrus créa des billets royaux qui rétablirent les finances de l’Espagne. 11 fonda la banque de Saint-Charles, fut conseiller des finances, ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt en 1797, remplit des missions particulières en France et en Hollande, etfutenfin ministre des finances. On a de lui plusieurs Mémoires sur les finances et le commerce, des Lettres au Prince de la Paix, etc.

CABARRUS (mademoiselle). Voy.TALLIEN {madame),

CABECO ou CABEZO-DE-VIDE, Segobriga, ville de Portugal (Alentéjo), à 20 kil. N. de Portalègre ; 2,400 hab. Eaux minérales, sulfureuscs, froides.

CABELLIO, ville des Cavares dans la Vicnnaise, aAUj. CAVAILLON.

CABELLO. Voy. PUERTO-CABELLO.

CABES ou KABS, Tacapa, ville de l’état de Tunis, à 320 kil. S. de Tunis, sur le golfe de Cabès (Petite-Syrte des anciens). On y cultive le heuné, plante que les Orientaux emploient pour teindre en jaune. — Pour le golfe de Cabès, Voy. SYRTE.

CABESTAING ( Guillaume DFE), troubadour du Roussillon. On raconte qu’ayant séduit la femme d’un seigneur, celui-ci le poignarda, lui arracha le cœur, le fit manger à sa femme à laquelle il ne révéla ectte vengcanse qu’après que l’horrible repas eut été consommé. Au reste, on ne s’accorde pas sur le nom de la femme ni de l’époux. On sait que l’on aîtribue la mème aventure à Gabrielle de Vergy, Quelques poésies de Cabestaing, ainsi que sa vie, ont été publiées par M. Raynouard ( Choix de poésies des troubadours, 1+* vol.).

CABEZA-DE-VACCA. Foy. vacca.

CABI, petit roy. du Soudan, le plus occidental des états compris sous le nom général d’Hacussa.

CABILES. Voy. KABAÏLS.

CABILLAUDS (le parti des), parti politique né en Hollande vers le milieu du x1v° siécle, au sujet des divisions qui s’élevèrent entre la veuve de Louis de Bavière, Marguerite, et son fils Guillaume

ui avait pris le titre de comte de Hollande (1349).

es nobles, mécontents de ce dernier, avaient rap pelé Margucrite malgré l’opposition des villes, et, espérant une facile victoire, ils avaient pris le nom de Cabillauds, par allusion aux gros poiwons de ce nom qui se nourrissent de fretin. Les bourgcois, de leur côté , sous le nom de Haksche (Hameçons), prirent les armes et ravagèrent les châteaux des nobles. Cette guerre civile dura plus d’un siècle, et ne s’éteignit qu’au moment où la Réforme donna une nouvelle direction aux esprits.

CABILLONUM, ville de la Gaule Lyonnaise, auj. CHALONS-SUR-SAÔNE,

CABINDA, capit. du roy. d’Engoya ( Nigritie mérid.), à l’embouchure du Zaïre. Climat malsain, Traite des Noirs : commerce d’ivoire.

CABIRES (Cabirim, les dieux puissants, ou Khaberim, les dieux associés : dit potentes, dii socii}, divinités mystérieuses adorées dans plusieurs endroits de la Grèce, et surtout dans les îles de Samothrace et d’Imbros. Elles furent importées en Grèce par les Phéniciens et y reçurent de nombreuses. modifications en sc confondant avec les divinités-du culte pélagique. Primitivement les dieux