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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/313

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CALV

mey), à 30 kil. S. E. de Dahomey : 15,000 hab. : résidence du souverain.

CALMOURKS. Voy. KALMOUKS.

CALNE, ville d’Angleterre (Will), À 26 kil. E. de Bath : 4,600 hab.

CALONNE (Charles-Alexandre DE), ministre, né à Douay en 11734, était fils du premier président au parlement de cette ville. Après avoir rempli diverses fonctions dans l’administration, il fut nommé en 1783 contrôleur général des finances par Louis XVI. ll se concilia la faveur de la cour, surtout de la reine, par ses complaisances, et augmenta ainsi le déficit qu’avait laissé Louis XV. Pour réparer le mal, il proposa de convoquer une assemblée des notables (1787). Forcé alors de révéler le déficit qu’il s’élait efforcé jusque-là de dissimuler, Calonne fut disgracié, et exilé en Lorraine. Il se retira en An-Re où il fut fort bien accueilli et où il écrivit

es mémoires justificatifs. Ïl rentra en France sous le consulat, el mourut à Paris en 1802. On a de lui un assez grand nombre d’écrits relatifs aux affaires du temps. Ce ministre paraît avoir été coupable de légèreté et de faiblesse plutôt que d’avidité, car il se retira pauvre des affaires.

CALORE, Cabor, riv. du roy. de Naples (Principauté Ültérieure), naît à 3 kil. S. O. de Montella, traversée le territoire de Bénévent, et tombe dans le Volturno, à 9 kil. E. de Cajazzo. Les Romains y remportèrent une victoire sur le Carthaginois Hannon en 215 av. J.-C.

CALPE , ville et mont. d’Hispanie, dans la Bé tique, en face d’Abyla en Afrique : le mont Calpé semble être la Pointe d’Europe, près de Gibraltar ; la ville de Calpé était sans doute aux environs. On a prétendu la retrouver dans Carteia ( Gibraltar selon les uns, A/geziras suivant les autres). Abyla et Calpé formaient les Colonnes d’Hercule. Voy. ABYLA.

CALPRENÉDE. Voy. LA CALPRENÈDE.

CALPURNIA, famille romaine fort nombreuse, dont la principale branche était celle des Pisons. Voy. CALPURNIUS et PISON.

CALPURNIANA. ville d’Hispanie, auj. BUJALANCE.

CALPURNIUS FLAMMA, tribun militaire. Le consul Attilius Calatiuus avant engagé l’armée dans un défilé dangereux en Sicile, Calpurnius se dévoua avec 300 hommes pour la sauver (258 av. J.-C.). Il échappa par miracle à une mort qui paraissait inévilable.

CALPURNIUS BESTIA (L.), consul l’an 110 av. J.-C. Chargé de la guerre contre Jugurtha, il se laissa corrompre et fit un trailé honteux. Il fut condamné à un exil perpétuel.

CALPURNIUS (Titus Julius), poëte latin du 1e siècle, natif de Sicile, eut pour protecteur le poëte Némésien ; on a de Jui 7 églogues dans lesquelles il a tenté assez heureusement d’imiter Virgile ; on les trouve généralement avec les poésies de Némésien, .et dans les Poetæ latini minores de Wernsdorff, Altenbourg, 1780-99. Elles ont été traduites avec celles de Némésien par M. Mairault, Bruxelles, 1744.

CALTA..... Voy. CALATA....

CALUSO. Voy. VALPERGA DI CALUSO.

CALVADOS, chaîne de rochers, dans la Manche, à l’E. et à l’O. de l’embouchure de l’Orne, s’élève très peu au-dessus des flots, ou reste un peu au-dessous de leur niveau : elle a donné son nom à un département.

CALVADOS (dép. que sur la Manche, entre ceux de l’Eure à l’E., de la Manche à l’O., de l’Orne au S. : 5,704 kil. carr. ; 501,775 hab. Ch.-1., Caen. Il était compris jadis dans la B.-Normandie. Sol plat, un peu plus élevé vers le sud. Rivières nombreuses : Touques, Dives, Drome, Aure, Odon, etc. Houille, marbre, granit, argile, marnes, tourbières, sonrces minérales. Quelques forêts à l’E., au N.et à l’O. Excel-

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culture en grand des fruits à cidre, des pruniers, etc. Beaux chevaux, bélail de belle race. Beurre, miel, moutons et huîtres renommées. Industrie : toiles, bonneterie, tissus de laine et autres, coutellcrie, chapellerie, etc. Commerce avec l’extérieur. Ce dép. fournit à Paris un grand nombre de maçons et de ailleurs de pierre. — Le dép. du Calvados est divisé en 6 arr. jets Bayeux, Falaise, Lisieux, Pontl’Évêque, Vire), 37 cant. et 803 comm, |] appartient à la 14° division militaire ; il a un évèché à Bayeux, et une cour royale à Caen,

CALVAIRE, ou GOLGOLTIHIA en hébreu, c.-à-d. crâne , mont voisin de Jérusalem, faisait partie de la chaîne qui limite à l’O. le bassin du Jourdain et de la mer Morte : on y crucifiait les criminels, et c’est là que mourut le Sauveur. Adrien enferma le Calvaire. dans Jérusalem. Sainte Hélène y fil bâtir une belle éclise. — On a donné le nom de Calvaire au mont Valérien, à 6 kil. O. de Paris, près de Nanterre. On avait cherché à y reproduire les principaux événements de la Passion.

CALVAIRE (les Filles du), ordre de religieuses fondé par Antoinette d’Orléans, sous la direction du célèbre P. Joseph du Tremblai. Voy. TREMBLAI.

CALVART (Denis), peintre, cunnu aussi sous le nom de Denis-le-Flamand, né à Anvers en 1565, alla en Italie, ouvrit à Bologne une évole, d’où sortirent le Guide, l’Albane et le Dominiquin, et mourut dans cette ville en 1619. Ses ouvrages les plus remarquables se voient à Bologne, à Rome, à Reggio : on admire surtout son Saint Michel {à Bologne). Ses tableaux sont moins estimés pour le caractère et la disposition des figures que pour le coloris ; ils ont été gravés par Gil. Sadeler et Auguste Carrache.

CALVERT (George), comte de Baltimore, né en 1578 dans le comté d’York, mort en 1632, occupa de hauts emplois sous Jacques 1 : devint membre du conseil privé, ministre d’état (1619), et fut créé, en récompense de ses services, comte de Baltimore. Mais ayant embrassé le catholicisme, il se démit de ses charges (1624), et alla former un établissement à Terre-Neuve sous Jacques L. Oblizé de l’abandonner à cause des excursions des Français, il obtint de Charles 1 la concession des terres situées au N. de la Virginie qui forment aujourd’hui le Maryland.— Son fils Léonard Calvert alla en 1634 prendre possession de ces terres, à la tèle d’une troupe de catholiques, et y fonda une colonie qui bientôt devint florissante. Les colons donnèrent en reconnaissance le nom de Baltimore à une ville qui est auj, une des plus importantes de l’Amérique anglaise.

CALVI, ch.-1. d’arr. (Corxe), à 75 hit. N. d’Ajaccio, dans une presqu’ile du golfe de Calvi : 1,200 hab. Place forte. Commerce en vins, huile, — L’arr. de Calvi a 6 cant. (Alwajola, Belgodere, Calenzala, Ïe-Rousse, Olmi-e-Capella, plus Calvi), 39 comin. et 21,469 hab.

CALVIN (Jean), Calvinus, célèbre réformateur, né en 1509 à Noyon en Picardie, était fils d’un tonnelier nommé Gauvin. Îl fut élevé dans la religion catholique et fut d’abord destiné à l’église ; mais il quitta celte carrière pour la jurisprudence, et alla étudier à Orléans, puis à Bourges sous Alciat, S’étant lié avec plusieurs partisans de Luther, il embrassa bientôt les principes de la réforme et commença, dès 1532, à Les propager dans Paris, Menacé de la prison, il se réfugia d’abord à Ansoulène, puis à Nérac auprès de Marguerite de Navarre, qui favorisait la réforme, ctenfin à Bâle. F publia daus cette dernière ville, en 1535, sous le titre d’Institutio reliyionis christiunæ, un exposé de la doctrine des réformateurs qu’il traduisit bientôt en français et qui devint comme le catéchisine des Réformes de France. En 1536, il fut nommé professeur de théologie à Genève, où la réforme venait d’étre adoptée.

lents pâturages ; grains, chanvre, lin, colza, pastel ; ; Deux ans après, il fut banni de cetie ville pour