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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/468

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CYSS

nom cyrillien. 1 mourut à Rome en 882. On lui attribue plusieurs ouvrages sur la languc elavone, et des Apoloyues moraux publiées par le P. Cordier, Vienne, 1630, in-12. La 1r° édition est intitulée : Speculum sapientiæ beati Cyrilli, Bâle, vers 1480. Les Grecs fêtent ce saint le 14 février.

CYRILLE-LUCAR, patriarche grec, né en 1572 dans l’île de Candice, occupait depuis plusieurs années le siége d’Alexandrie, lorsqu’il fut élevé sur celui de Constantinople, 1621. S’étant montré disposé à un rapprochement entre les églises grecques ou réformées, il fut soupçonné par les Grecs de partialité pour la réforme, puis accusé de trahison par des fanatiques auprès du sultan, qui le mit à mort, 1638.

CYRNOS, ancien nom de la CORSE,

CYROPOLIS on CYRESCHATA , ville de Sogane, sur l’laxarte : grande et forte. Fondée par Cyrus, prise et ruinée par Alexandre.

CYRRHESTIQUE , Cyrrhestica, auj. partie des pachaliks de Dainas et de Marach ; province de la Syrie septentrionale, à l’O. de la Comagène, et à l’E. des monts Amanes, avait pour ch.-l. Cyrrhus, ville située sur un aflluent de l’Oronte, et qui donnait son nom à tout le pays.

CYRUS, roi de Perse , fils de Cambyse, prince erse, et de Mandane, fille d’Astyage, roi des Mees, naquit vers l’an 599 av. J.-C. Selon Hérodote,

Cyrus fut exposé après sa naissance par son grand-père Astvage, à qui un oracle avait prédit qu’il serait détrôné par son petit-fils ; selon Xénophon, il fut élevé avec le plus grand soin À la cour d’Astrage, et commanda les armées du fils de ce prince, Cyaxare IL. Ïl rendit l’indépendance à la Perse qui depuis longtemps était sous la domination des Mèdes, et sc fit nommer roi de ce pays vers l’an 560 av. J.-C. 1i agrandit en peu de temps son empire naissant, qui devint bientôt le plus vaste de l’Asie. IL défit d’abord Crésus, roi de Lydie, à la célèbre bataille de Thymbrée (548) ; s’empara de Sardes, sa capitale, et de presque toute l’Asic-Mineure ; puis vint mettre le siéze devant Babylone , où régnait Labynétus ou Balthasar, et prit cette ville après avoir détourné les eaux de l’Euphrate, l’an 538 av. J.-C. Le roi de Médie, Cyaxare, étant mort peu de temps après sans enfants, Cyrus, son neveu, hérita de ses états par droit de naissance (536), et se trouva ainsi maîlre de presque toute l’Asie. Son empire comprenait les empires de Babylone, d’As syrie, des Mèdes et des Perses, avec F’Asie-Mineurc.

n ignore quelle fut la fin de ce conquérant. Selon Xénophon, il mourut fort âgé et dans les bras de ses enfants : selon Hérodote, ayant tourné ses armes contre les Scythes, il tomba entre les mains de Thomyris, leur reine, qui le fit mettre à mort et plongea sa tête dans un vase rempli de sang, en disant :

« Monstre, abreuve-toi de ce sang dont tu as 

toujours été altéré. »

CYRUS, dit Le Jeune, fils de Darius Nothus et frère d’Artaxerce Mnémon, roi de Perse, fut nommé gouverneur des provinces de l’Asie-Mineure lorsque son frère monta sur le trône (l’an 404 av. J.-C. ). Dévoré du désir de régner, il s’avança contre son frère avec une armée de 300,000 Barbares et de 13,000 Grecs. Artaxerce marcha au-devant de lui à la tête de 900,000 hommes, et l’ayant rencontré près de Cunaxa, il le vainquit et le tua de sa propre main, l’an 401 av. J.-C. Cyrus avait à son service Cléarque et Xénophon. Ce dernier, après la défaite de Cyrus, sauva les Grecs qui étaient à sa solde, par la fameuse retraite dite des Dix Mille.

CYRUS, fleuve de l’Asie ancienne, auj. le KOUR.

CYSOING, ch.- de cant. (Nord), à 13 kil. de Lille ; 2,400 hab.

CYSSUS ou CYSONTE, portde la presqu’île de Clazomènes, à l’E. de l’ile de Chios. Les Romains y détruisirent la flotte d’Antiochus-le-Grand, 193 av. J.-C.

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CZAS

CYTHÈRE, Cythera , auj. Cerigo, île située près de la côte S. de la Laconie, célèbre par le culte de Vénus. La fable fait naître cette déesse dans la mer environnante.

CYTHNOS, auj. Thermia, une des Cyclades, entre Céos au N. et Scriphe au S$.

CYZIQUE, Cy :icus, ville de l’Asie-Mineure, dans la Phrygie Hellespontique (et plus tard dans la Mysic), sur un isthme qui joint la petite presqu’ile de Cyzique au continent, et sur la Propontide. Cysique est célèbre par ses temples, son Prytanée (qui était le second après celui d’Athènes) ; par ses gymnases, 8e8 théâtres, ses stades, son port, ses arsenaux et ses fortifications. Alcibiade battit aux environs de cette ville les troupes lacédémoniennes l’an 410 avant J.-C. Mithridate en fit le siége avec 300,000 hommes (74 ans avant J.-C. ). Lucullus la dégagea par ses savantes manœuvres, ct y remporta la victoire dite de Cyzique, en 73. Au 1ive siècle, elle devint le ch.-[. de la province dite Helless pont, dans le diocèse d’Asie.

CYZIQUE (ANTIOCHUS de), Voy. ANTIOCHUS 14.

CZACKI ( Thaddée ), homme d’état, né à Porits en Volhynie l’an 1765, d’une ancienne famille de cc pays, mort à Dubno en 1813, fut dès l’âge de 21 ans nommé commissaire des finances par la diète de Pologue et staroste de Novogrodek. Lors du partage de la Pologne (1791), ses biens furent confisqués, ct il fut forcé de solliciter une place de professeur à l’université de Cracovie ; mais à la mort de Catherine 11 (1796), l’empereur Paul lui rendit ses biens. Nommé conseiller privé sous Alexandre, il consacra toute son influence à relever le commerce et à faire fleurir les lettres dans la Pologne : ii créa le gymnase de Krzémieniec (1803), et organisa un grand nombre d’écoles dans la Volhynie, la Podolie et le gouvernement de Kicf. On lui doit aussi plusieurs ouvrages d’histoire et d’économie politique ; le plus important est un Essai historique et philosophique sur les lois de la Lithuanie, Varsovie, 1800, 2 vol. in-4.

CZAR ou TSAR, nom que porte l’empereur de Russie et que l’on fait dériver de César. Le premier qui le porta fut Ivan IV, fils de Wasili IV, qui secoua le joug des Tartares en 1579.

CZARNIECKI (Etienne), le Du Guesclin de la Pologne, général polonais, né en 1599, ft ses premières armes contre Chmielnicki, hetman des Cosaques, et contre les Russes ; fut nommé général en 1643, et castellan de Kicf, 1654 ; il défendit pendant deux mois, en 1655, la ville de Cracovie contre Gustave-Adolphe, roi de Suède. Le roi J. Casimir le récompensa en lui donnant le comté de Tykoczin avec le titre de palatin et celui de libérateur de la Poloqne. 11 mourut au milieu d’une campagne glorieuse contre les Cosaques, 1664.

CZARTORYISKI (les princes), famille noble de Lithuanie, issue de la maison royale des Jagellons et qui a joué un grand rôle dans l’histoire de la Pologne. Elle à pris son nom de Czartorvsk, petite ville de la Volhynie, sur le Styr. En 1413, Ladislas Jagellon donna aux Czartorviski le titre de princes, comme étant proches parents de la qe régnante. En 1569, on les trouve aidant Sigismond-Auguste à réunir la Lithuanie à la Pologne. Au xvuie siècle, Constance Czartorviska épouse le comte Poniatowski et a pour fils Stanislas-Auguste, qui fut roi de Pologne (1764-1795). — Adam-Casimir Czartoryishi, neveu de Constance, né en 1731, mort en 1823, était palatin de Russie, staroste de Podolie et feld-maréchal d’Autriche. J1 prit part aux diverses tentatives que firent les Polonais pour secouer le joug de lé tranger, et depuis 1815 vécut retiré dans ses domaines, cultivant et protégeant les lellres. Ses compatriotes l’ont surnommé le Mécène de la Pologne.

CZASLAU, ville de Bohème, ch.-l. d’un cercle de même nom, à 69 kil. S. E. de Prague ; 2,550 hab.