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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/473

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DALA

in-4 ; Apologie des églises réformées, 1633, in-8 ; plusieurs Sermons, elc.

D’AILLY. Voy. AILLY.

DAIN (Olivier LE). Voy. LE DAIN.

DAIRI, empereur et souverain pontife du Japon ; il est chef de la religion de Sinto, et n’adore que Ten-sio-daït-sin, déesse à laquelle on rapporte l’origine de la famille impériale. La personne du Daïri est regardée comme sacrée, et sa seule dignité le rend saint. il fait sa résidence ordinaire à Méaco, et son domaine s’étend sur cette ville et sur son territoire. Son habillement consiste dans une tunique, par-dessus laquelle il met une robe rouge, couverte d’un grand voile, dont les franges lui descendent sur les mains. Ce pontife cst regardé comme un dieu sur la terre. Les Japonais ont une si haute idée de la sainteté du Daïri, que tout ce qui le touche est regardé comme sacré, et l’eau qui a servi à lui laver les pieds est recucillie avec soin comme une chose sainte. La famille des Duiris est impérissable ; si l’un d’eux se trouve sans successeurs, le ciel lui en procure un, c’est-à-dire qu’un enfant choisi en secret dans unc des familles les plus illustres de l’empire est déposé au pied d’un arbre dans son palais. À la mort d’un Dairi on enterrait autrefois plusieurs esclaves avec son cadavre : aujourd’hui on se contente d’enfermer dans son tombeau des statues d’argile.

DAKHEL, oasis d’Afrique {Egypte}, à l’O. de la Grande-Oasis, par 25° 40° lat. N. et 26° 40° long. E. : il a pour ch.-1. Medinet-el-Quasr qui a 2,000 hab.

DAKISTAN. Voy. DAGHESTAN.

DAKKA, Djehangireanayor, ville de l’Inde an-

Jaise (Calcutta), sur le Bory-Gange (Vieux-Ganse),

250 kil. N. E. de Calcutta ; 200,000 hab. en 1801. Quelques monuments ; factoreric anglaise. Soicries, mousselines, bracelets de coquillages. Fréquents incendies. Elle a été 80 ans la capit. du Bengale ; mais elle a beaucoup perdu depuis la mort d’Aureng-Zeyb. Elle est aujourd’hui le ch.-1. du district de Dakka-Djelalpour, un des plus riches de la présidence du Bengale : ce district, situé entre ceux de Moymansingh, de Bakcrgandj, de Tipera, de Badjchahi et de Djessore, est arrosé par le Gange ct le Brahmapoutre. Il compte 950,000 hab.

DAL, riviere de Suède, sort des monts Dofrines, et tombe dans le golfe de Botnie, aprés un cours de 520 kil. Belle cataracte près d’Elv-Carleby.

DALAI-LAMA ou GRAND-LAMA, est le chef de la religion bouddhiste chez les Tartares, ou plutôt est leur dieu vivant. Ce dicu prétendu fait sa résidence ordinaire au couvent de Potala près de H’lasga, dans le Thibet, sur les frontières de la Chine. Les environs sont peuplés d’une multitude de prêtres de cette divinité, nommés Lamas, ct dont le nombre se monte à vingt mille. Le grand Lama n’expose jamais sa divinité au grand jour ; il se tient toujours renfermé dans le fond d’un temple, entouré de ses prêtres, qui lui rendent tous les hommages dus à l’Être suprême. Les peuples sont persuadés que le grand Lama ne meurt noint ; et, pour entretenir celte erreur, lorsque Îles prêtres s’aperçoivent que sa mort n’est pas éloignée, ils cherchent un homme qui lui ressemble et le lui substituent adroitement.

DALARNE, province de Suède. Voy. DALÉCARLIE.

DALAYRAC (Nicolas), compositeur, né en 1753 à Muret en Languedoc, mort à Paris en 1809, était destiné au barreau, mais 8e sentit entrainé vers la musique par un goût invincible. H vint de bonne heure à Paris, où il se lia avec Grétry et Langlé, travailla pour le théâtre, et. donna, depuis 1781 jusqu à sa mort, un grand nombre d’opéras charmants, qui eurent presque tous du succès. Les plus connus sont : Mina ou la Folle par amour (1766) ; Renaud d’Ast (1787) ; les Petits Saroyards (1789) ; Adolphe € ! Clara(1799) ; Maison à vendre (1500) ; Picaroset Diégo

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DALE

(1803 ; ; Gulistan (1803). 11 excellait surtout dans la romance. Les paroles de la plupart de 8es opéras sont de Marsollier et de Monvel.

DALBERG (Charl.), prince primat de l’église catholique d’Allemagne, d’une des plus ancieunes familles de l’Europe, né en 1745 à Hernstein, près de Worms, mort en 1817, fut d’abord gouverneur civil d’Erfurdt, puis évèque de Constance, et devint en 1802 électeur de Mayence, évèque de Ratisbonne et archichancelier de l’empire. 11 présida les dernières diètes de l’Allemagne, ettenta d’abord de s’opposer aux envahissements de Napoléon ; mais voyant que toute résistance était inutile, il se rallia à la France. Il fut nommé président de la confédération du Rhin, grand-duc de Francfort, et désigna Eugène Beauharnais pour son successeur. Il resta fidèle à Napoléon dans ses revers, et fut dépouillé par les alliés d’une partie de ses états ; il ne conserva que l’évêché de Ratisbonne. 11 a laissé plusieurs ouvrages, dont le principal, Méditation sur l’univers, à eu jusqu’à 10 éditions. — Son neveu, Enmmeric Dalberg, né en 173, mort en 1833, fut d’abord au service du grand-duc de Bade, puis s’attacha à Napoléon et se fit naturaliser Français. À la chute de l’empereur, il fut un des membres du gouvernement provisoire en France, et accompagna Talleyrand au congrès de Vérone. On lui attribue une part dans l’Histoire de la restauration de M. Capctigue.

DALECARLIE, en suédois Dalarne, ancienne prov. de Suède, bornée à l’O. et au N. par les Dofrines, à l’E. par l’Helsingie et la Gestricie, au $. par la Wesimanie et le Wermeland, forme auij. le gouvernement de Stora-Kopparberg. Elle doit son nom à la riv. de Dal qui l’arruse, La Dalécarlie est hcrissée de montagnes très riches en mines et couvertes de forèts de sapins. Elle a toujours servi de refuge aux mécontents. Gustave Wasa s’y cacha en 1520, après son évasion des prisons de Christian . Falun, Hedemora, étaient les principales villes de cctte province.

DALECHAMPS (Jacq.), médecin, botaniste et philologue, né à Caen en 1513, mort à Lyon eu 1586, exerça la médecine à Lyon depuis 1552. On lui doit : Historia generalis plantarum, Lyon, 1586, traduite en français par Jean Desmoulins, Lyon, 1615, ouvrage ou sont rassemblées toutes les connaissances que l’on possédait alors en botanique, mais dont malheureusement il ne put faire par lui-même la publication, ce qui donna lieu à bien des fautes : une édition d’Arthénée avec traduction latine et commentaires, Lyon, 1552 ; Pline, Lyon, 1587, in-fol., édition estimée : et des traductions françaises de Paul d’Evine, de Galien et de Cuælius Aurelianus.

D’ALEMBERT (Jean LEROND), l’un des hommes les plus célèbres du xvin : siecle, né à Paris en 1747, fut abandonné à sa naissance et fut recucilli par un commissaire de police qui le confia à la femme d’un pauvre vitrier nommé Rousseau. D’Alembert conserva loujours pour cette femme les sentiments d’un fils ; et quoique plus tard il eût appris le secret de sa naissance (ilavait pour mère madame de Tencin, et pour père M. Destouches, commissaire d’artillerie), il ne voulut pas la quitter pour la grande dame qui avait attendu avant de le reconnaitre qu’il se fût fait un nomillustre, On le nomma d’abord Jean Lerond , parce qu’il avait été trouvé sur les marches d’une église de ee nom, aujourd’hui détruite ; il prit plus tard le surnom de D’Alembert. Î ressentit de très bonne heure une vive passion pour les mathématiques et se fit connaître dès Pâte de 22 ans par de savants mémoires qui le firent bientôt admettre à l’Académie des Sciences (1741). Dans les années suivantes, il publia ses traités de mécanique, qui l’ont placé au premier rang des géomètres ; en 1746, il remporta le prix proposé par l’Æcadémic de Berlin eur la question de la Cause générale des vents, et cette socicté fut si frappée de la supériorité de son