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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/472

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DAGH

Valerius Fluccus, ad usum Delph., 1681 : Horace, la- |

tin-français, avec remarques, 10 vol. in-12, 1681- 1689 ; Réflexions de Marc-Antonin, 1690 ; Poétique d’Aristote, en français : Epictète, 1715 ; les flommes illustres de Plutarque, 8 vol. in-#, 1721 ; des traductions de plusieurs pièces de Sophocle ; une Bibliothèque des anciens philosophes, 9 vol. in-12, 1771, contenant la vic de Pythagore et des dialogues choisis de Platon. — Madame Dacicr, fille de Tanneguy-Lefebvre, née à Saumur en 1651, morte en 1720, était la femine du précédent. Elle s’était déjà fait un nom quand son mari l’épousa (1683) ; elle avait publié des édilions estimérs de Callimaque, avec traduction latine, 1614 ; de Florus et d’Aurelius Victor, ad usum Delph., 167%, ainsi qu’une excellente traduction d’Anacréon, 1681. Elle a depuis donné des traductions de quelques pièces de Plaute, d’Aristophane, du théâtre complet de Térence {1688} ; mais elle est surtout connue par ses traductions de l’Iiade (1699 ; et de l’Odyssée (1708). Son admiralion excessive pour Homère l’engagea dans des querelles scientitiques avec plusieurs savants qui avaient parlé irrévérencieuscment de son idole, entre autres avec Lamotte ct Hardouin ; elle montra peu de modération dans la dispute. Madame Dacier à en outre coopéré à plusieurs des travaux de son mari, particulièrement au Plutarque. Boileau en faisait grand cas et la mettait au-dessus de son mari.

DACIER (le baron Joseph BON), né en 1742 à Valognes, mort en 1833, sc fil connaître en 1772 par une traduction d’Elien, fut reçu à l’Académie des Inscriplions la même année, et en devint secrétaire perpétuel en 1782. I fut élu membre du corps municipal en 1790 ; mais il quitta bientôt ces fonctions pour vivre dans la retraite. 11 fut nommé en 1800 conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale, On a de lui, outre sa traduetion d’Elien, celle de la Cyropédie, 1717, la continuation de l’Histoire de l’Académie des Inscriptions, un Rapport sur les progrès des sciences historiques jusqu’en 1808, et un travail sur Froissart publié depuis par M. Buchon.

DACOTAS, peuple indigène de l’Amérique du Nord. Foy. SIOUx.

DACTYLES IDEENS,prîtres de Cybèle, habitaient le mont [da ; on les nommait, dit-on, Dactyles, parce que leur nombre était ésal à celui des doigts (dactylos en grec). On les confond quelquefvis avec les Curètes et les Corybantes.

DADUN KHAN, ville du roy. de Lahore (Penjab), près de la rive droite du Djilem ; 6,000 hab. Mines de sel gemme.

DAGHANA, ville de l’Afrique (Nigritie nee dans le roy. d’Oualo, près de l’embouchure du Sénégal, est la résidence du roi de cet état.

AGHESTAN ou DAKISTAN, prov. de la Russie d’Asie, bornée au N. par le gouvernement du Caucase, à l’O. par la Géorgic et la Circassic, au S. par le Chirvan, à l’E. par la mer Caspienne : 400 kil. slt 90 ; 200,000 hab., Lesghis, Nogaïs, Turcomans. Villes princip., Kouba et Derbend. Le Daghestan se divise en Daghestan septentrional, comprenant les Khanats de Tarki et d’Otemich ; et Daghestan méridional, renfermant les territoires de Tabasseran et de Derbend, les khanats de Koura et de Kouba et la république d’Antzoug. Beaucoup de mont., vallées, torrents ; quelques plaines le long de la mer, sans ports, sans rudes. Fer, plomb, armes, feutre, tapis rayés, lainagces grossiers. — Le Daghestan appartenait jadis à la Perse ; mais celle-ci a cédé tous ses droits à la Russie en 1812. Néanmoins le Daghestan nest encore soumis qu’en partie,et la plupart des pépites qui l’habitent sont indépendantes. — Le daghestan et le Chirvan réunis portaient chez les anciens le nom d’Albanie. Ce pays était habité par les Dahæ, dont on retrouve le nom dans celui de Daghestan.

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DAIL

DAGOBERT LH, roi de France, fils de Clotaire IT, fut d abord roi d’Austrasie, à la mort de son ptre, en 628, et le devint, en 631, de la France entière, À la mort de son frère Caribert, [l soumit les Saxons, les Gascons ct les Bretons ; mais il ternit l’éclat de ses victoires par sa cruauté et par sa passion pour les femmes. 11 fonda Saint-Denis en 632, et v fut enterré en 638, à l’âge de à6 ans. Dagobert fit fleurir les arts et surtout la sculpture et l’orfévrerie. 1] eut pour ministre et pour ami saint Eloi, qui avait d abord él orfevre.

DAGOBERT 11, surnommé le Jeune, succéda à «son père Sigcbert ÎE, roi d’Austrasie, en 656. Mais Grimoald, maire du palais, s’empara de toute l’autorité, et l’exila mème en Angleterre. Cependant Dagobert reparut en 674, et recouvra une partie de ses états, I Y régnait en paix lorsqu’il fut assassiné en 679 par des partisans de Grimoald.

DAGOBERT It, appelé Dagobert 1 dans les listes où l’on na fait entrer que les princes du sang de Clovis qui ont régné à Paris, succéda en 711 à son père Childebert 11, régna sous l’antorité de Pepinle-Gros, maire du palais, et mourut en 715.

DAGOE , île de la Russie d’Europe, dans la mer Baltique, au N. de celle d’OEsel : 80 kil. sur 75. Bois, gibier ; pèche. On n’y trouve pas de villes, mais seulement un petit port (Tewenhawen). Un peu de commerce. Les habitants sont presque tous Suédois.

DAGON, divinité des Philistins, adorée à Azoth ct à Gaza, était représenté sous la figure d’un moostre demi-homme, demi-poisson. On lui attribuc l’invention de la charrue. On le confond avec Adergatis ou Atergalis.

DAGOUMBA, roy. de Nigritie, dans la Guinée Supérieure et près des limites du Soudan, est tributaire de 1 Achanti. I a pour ville principale Dagoumba ou Yahndi. Commerce de poudre d’or, d’esclaves, de peaux de chèvres, ete.

D’AGUESSEAU. Voy. AGUESSEAU.

DAHÆ, peuple de l’Asie ancienne, habitait au N. de l’Hyreanie, entre les embouchures de l’Ochus et de l’Oxus, sur la mer Caspienne. il à laissé son nom au pays appelé auj. Daghestan. Ce peuple fut toujours indépendant, quoique soumis de nom aux Perses, puis à l’empire de Bactriane et aux Séleucides.

DAHALAC, île d’Afrique, dans la mer Rouge, sur Ja côte de l’Abyssinie : elle a 100 kil. de tour. Gomme laque.

DAHCHOUR, autrefois Acanthe, village de la B.-Egvpte, à 35 kil. S. de Gizeh, est fameux par ses pyramides.

DAHER, émir. Voy. DHARER.

DAHLEN, ville des Etats prussiens (Westphalie), à 31 kil. N. de Julicre ; 4,600 hab.

DAHME, ville des Etats prussiens (Brandebourg), à 80 kil. S. E. de Potsdam, sur une rivière du même noi : 3,090 hab.

DAHOMEY, vaste état de l’Afrique, dans la Nigritie maritime, sur la côle des Esclaves, à l’E. du roy. de Bénin. Capitale, Abomev. Sol sablonneux mais fertile. Habitants cruels et féroces. — Le Dahomey était jadis un état puissant, mais il a décliné dans la seconde moitié du xvuie siècle, époque où il fut soumis par les Avos. On le croit auj. tributaire ou du moins vaskal de l’Yarriba. ]1 ÿ a dans ce pays quelques comptoirs anglais, français et portugais.

DAILLE (Jean), en latin Dallæus, ministre protestant, né en 1594 à Chatellerault, fut précepteur des deux petits-fils de Duplessis-Mornay, et fit avec eux en 1612 plusicurs voyages dans différentes parties de l’Europe. À son retour en France il exerça le ministère à Saumur en 1625, puis à Charenton, et mourut à Paris en 1690. On a de lui plusieurs ouvrages de controverse assez estimés, entre autres : De usu patrum, traduit par Mettayer, Genëve, 1656, in-4 ; De cultibus reliyiosis Latinorum, Genève, 1674,