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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/550

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DURI

DUREAU DE LA MALLE (J.-B.-René), traducteur, né à Saint-Domingue en 1742, mort en 1807, vint étudier à Paris. Possesseur d’une brillante fortune, il se consacra tout entier aux lettres : il débuta par la traduction des Bienfaits de Sénèque, 1776 ; traduisit Tacite, 1793, 3 vol. in-8 (réimprimé en 1808 et 1816), et Salluste, 1808 ; il avait entrepris la traduction de Tite-Live quand il mourut. Sa traduction de Tacite a passé pour la meilleure jusqu’à la publication de celle de M. Burnouf. Dureau de la Malle avait été nommé membre du Corps lévislatif en 1802 et de l’Institut en 1804.

DUREGUM ou TURICUM, auj. ZURICK.

DUREN, Marcodurum, ville des Etats prussicns prov. Rhénane), à 15 kil. S. E. de Juliers, sur la

oër : 5,100 hab. Draps, couvertures, etc. Aux

environs, forges, papeleries. Charlemagne y tint deux champs-de-muai, 778 et 719. Elle devint ensuite ville impériale. Duren fut prise et incendiée par Charles-Quint, 1543. Les Français la prirent en 1794, et la gardèrent jusqu’en 1814 : celle fit pendant ce temps partie de Fempire français, et fut comprise dans le dép. de la Roër.

DÜRER (Albert), artiste célèbre, né à Nuremberg en 1471, mort en 1528, se distingua également comme peintre et comme graveur, perfectionna la gravure sur cuivre et sur bois, et inventa, selon quelques uns, la gravure à l’eau-forte. Il parcourut les Pays-Bas, visita Venise, Vienne, obtint la faveur des empereurs Maximilien |, Charles-Quintetde Ferdinand, quiemployèrent fréquemment ses talents. Ses ouvrages sont nombreux : on estine surtout parmi ses tableaux : Adam et Êve, une Adoration des Mages, Le Christ sur la croix environné d’une gloire. Il à laissé un Traité des proportions du corps humain, 1925, traduit en français par L. Meigret, 1557, et a enrichi de ses dessins plusieurs ouvrages, tels que l’Arc triomphal el le Char triomphaï de Maximilien, 1522 ; La Passion de J.-C., 1510 ; l’Apocalypse, l’Histoire de la vicrge Marie, 1514. On admire dans les œuvres d’A. Durer une vérité parfaite ; mais celles manquent quelquefois de grâce.

DURESNEL (J.-Fr. pu &ELLAY), abhé de Sept-Fontaines, né à Rouen en 1692, mort à Paris en 1361, a traduit en vers l’Essai sur la critique et l’Essai sur l’homme de Pope, 1730 et 1937. 1 fut membre de l’Académie Française et de celle des Inscriptions.

DURFEÉ. Voy. uRFÉ (D’).

DURFORT, famille illustre, originaire de Guyenne, dont les principales branches sont celles de Duras et de Lorges. Voy. ces nome.

DURHAM, Dunelmum, ville d’Angleterre, ch.4. du comté de Durham, à 418 kil. N. de Londres, sur la Wear ; 10,000 hab. Evéêché, helle cathédrale gothique. Air très salubre. — Durham passe pour avoir été bâtie 70 ans avant la conquéte romaine. — Le comté de Durham, situé an N. de l’Angleterre, sur Ja mer du Nord, entre eeux d’York au S., de Northumberland au N., a 71 kil. sur 44, et 210,000 hab. Riche et fertile au S., rocailleux et marécageux à FO. Chevaux, bétail : riches mines de houille, de fer et de plomb. Industrie métallurgique très active.

DURHAM, comté de la Nouv.-Tollande, dans la Nouv.-Galles méridionale, entre 32°-32° 36° lat. S. et 1480 3-150° 15° lans. E.

DURIA, nom commun à deuxrivières de la Gaule Cisalpine, toutes deux afMuents du Padus : l’une au S., dite Duria major (auj. Dora Baliea), qui s’unissait au Padus, au N. O. d Industria {(Casal) ; l’autre au N., dile Duria minor fau). Dora riparia, ou simplement Dora) ; eelle-<i se jelait dans le fleuve près d’ Augusta Taurinmorum (Turin).

DURIUS, fleuve d’Hispanie, auj, le DUERO.

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DURS

DURLACH, Durlacum, ville du grand-duché de Bade. Foy. DOURLACH.

DURNOVARIA , ville de la Bretagne ancienne, auj. DORCHESTER.

DUROBRIVIS, nom commun à deux villes de la Bretagne anc., l’une dans la Rretagne rom. (auij. Rochester), l’autre dans la Flavie Césarienne (au). Dornford rd).

DUROC (Gérard-Christophe-Michel}, duc de Frioul, A adre) du palais de Napoléon, né à Pontà-Mousson (Lorraine) en 1772, devint en 1796 aide-de-camp de Bonaparte : se distingua en Îtalie, au passage de l’Isonzo, en 1797, eten Egvpte au siége de Saint-Jean-l’Acre. Revenu en France avec son chef, il fut employé par lni, après le 18 brnmaire, dans différentes négociations délicates auprès des cours étrangères ; s’acquilta de toutes ses missions au gré de son maîlre, et en retour ol#int de Jui une entière conliance. Lors de la formation de la cour impériale en 1805, Duroc fut créé grandmaréchal du palais, et fut spécialement chargé de veiller à la sûreté de la personne impériale. I eommanda une division de grenadicrs à Austerlitz, contribua au succès des batailles de Wagram et d’Essling, et mourut atteint d’un boulet de canon à Waurtschen (1813). Napoléon pleura longtemps sa perte : en 1815, au moment de s’embarquer à bord du Bellérophon, il demanda qu’il lui fût permis de vivre en Anslelerre sous le nom de colonel Duroe.

DUROCASSES , plus tard DROGCÆ, auj. DREUX, ville de Gaule, dans la Evonnaise quatrième.

DUROCATALAUNUM, ou CATALAUNE, ville de la Gaule belgique, auj. CHALONS-SUR-MARNE.

DUROCORINIUM, ville de la Bretagne ancienne, auj. CIRENCESTER.

DUROCORTORUM ou REMI, ville de la Gaule belgique, auj. REIMS.

DUROSTOROM, plus tard Dristra, ville de la Mésie Inféricure, auj. SiLISTRI,

DUROTRIGES, peuple de la Bretagne romaine (Bretagne 1°), sur la côte mérid., au $. E., entre les Dumnonii et les Belyæ, habitaient la contrée qui forme auj, le comté de Dorxet,

DUROURE {maison DE}, noble maison du Viennoir, qui au Xv° siècle s’établit dans le Gévaudan ct le Vivarais, a donné naissance à plusieurs branches : une d’entre elles s’est perpéluée en fMalie sous le noin de detla Rovere (mais il ne faut pas la confondre avec la célèbre maison de Rovere, originaire de Savone, d’où sortirent les papes Sixte IV et Jules ID. En France, les branches prineipales de cette famille sont celles des barons de Beaumont, des marquis de Grisac et des sires de Brison. A cette dernière branche appartient :

DUROURE (Joachitn DE on dit {e Brave Brison, né en 1557, mort eu 162$. H servit d’abord en Savoie, sous Lesdisuières : puis, ayant abjnré le catholieisine, se retira dans ses terres, et se mit à la tète des Huguenots du Vivarais, sempara de Privas (1620), favorisa par son aelivité les Gpérations des réformés de Nimes et de Montpellier, et tint en échee pendant six ans les troupes de Les diguieres, Fi fit enfin sa paix avec le connétable, et fut nommé maréehal-deamp (1626) : mais cette conduite l’avant rendu suspeel aux religionnaires, il fut assassiné par eux pres de Privas.

DÜROVERNUM, ville de la Bretagne ancienne, au). CANTORBERY.

DUÜROY ou DEROY (Henri), Voy. REGIUS.

DÜRRENBERG, mount, de larchiduché d’Autriche, à 3 kil. S. 0. de Hallein ; 544 mctres de hauteur, Elle est très riche en sel gemue ; on en tire annuellement 300,000 quintaux,

DUÜURSLEY, ville d’Angleterre (Glocester), à 19 kil, S. 0. de Gloccster : 3,300 hab. Fabriques de draps, Cardes ; papeteries.