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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/614

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FARBI

touché de ses prières, lui accorda encore 15 ans de vie. Ezéchias, après sa guérison, composa un célèbre cantique d’actions de grâces qu’isaïe nous a conservé (ch. 38). J.-B, Rousseau l’a traduit en vers français. C’est sous le règne d’Ézéchias que prophétisa Îsaïe.

EZECHIEL (c.-à-d. que Dieu fortifie), un des qualre grands prophètes des Juifs, appartenait par sa naissance à la race sacerdotale. il fut emmené en captivité à Babylone avec Jéchonias, roi de Juda, vers 599 av. J.-C., et fut relégué sur les bords du fleuve Chaboras en Mésopotamie. Il prédit, sous des formes allégoriques, la fin de la captivité, le retour

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des Juifs à Jérusalem, le rétablissement du temple, le règne du Messie et la vocation des Gentils, la mort de Sédécias ; et toutes ses prédictions furent vériflées par l’événement. Le recueil de ses prophéties étincelle de beautés ; les images en sont vives et variées, les descriptions frappantes, le style énergique : mais eiles sont fort obscures. Les Juifs ne lui accordaient pas une grande autorité : ils ne le regardaient que comme le serviteur de Jérémie.

ZRAEL, l’ange de la mort, suivant les Mahométans, est chargé de conduire les âmes des morts devant le souverain juge.

EZZELIN. Voy. ECCELIN.

F

F. Chez les Romains, la lettre F se prenait dans les abréviations pour Fabius, filius ; sur un monument, pour fecits FL. pour Flavius. À Rome on marquait d’un F au front les esclaves fugitifs (fugitivus), comme on marquait en France les criminels des deux lettres T. F, (travaux forcés).

FAABERG, paroisse de Norwége (Aggcrhuus ;, à 140 kil. N. de Christiania et à l’embouchure de la Fœre dans le lac Miæsen ; 3,700 hab.

FABARIA, île de la mer du Nord, auj. BORKUM.

FABER (Basile), lexicographe, né en 1520 à Soraw, dans la Basse-Lusace, mort en 1575, enseigna les humanités à Nordhausen, à Magdcbourg, et fut enfin recteur de l’université d’Erfurt. Il a donné, entre autres ouvrages, un grand Dictionnaire latin, publié pour la première fois à Leipsick, 1571, in-fol. sous le titre de Thesaurus eruditionis scholasticæ, et souvent réimprimé depuis avec des addilions de Buchner, Cellarius, Stubel, etc. La dernière et la meilleure édition est celle donnée à Francfort en 1749, par J.-H. Leich, 2 vol. in-fol.

FABER. Voy. LEFEDVRE, FABRE, FAVRE.

FABERT (Abraham ne), maréchal de France, né à Metz en 1599, entra à quatorze ans dans la carrière mililaire, sc distingua en 1627 comme major au siége de La Rochelle ; contribua puissamment en 1629 à la prise de’Suze qu’assiégeail Louis XII en personne, fut chargé de diriger lui- même le siége de Chivas en Savoie, et baltit complétement l’armée du prince Thomas qui cherchait à débloquer la place. Il fut alors promu au grade de capitaine des gardes-françaises, eten cette qualité il se aignala de nouveau dans une foule d’actions, notamment au siége d’Arras (1640), et à celui de Perpignan en 1642. Cette brillante conduite lui valut en 1641 le brevet de gouverneur de Sedan, et en 1646 le titre de lieutenant-général. En 1654, il dirigea sous les ycux de Louis XIV le siége de Stenay, et força celte place à capituler : il inventa pour ce siége les parallèles et les cavaliers de tranchée, qui ont joué depuis un si grand rôle dans le système d’attaque et de défense des places. Fabert reçut le bâlon de maréchal de France en 1658, rendit encore d’importants services pendant trois ans, et mourut dans son gouvernement de Scdan en 1662. Ce grand capitaine n’était pas moins admirable par sa loyauté et sa générosité que par son courage.

FABIENNE (maison), Fabia gens. Voy. FABIUS.

FABIENS, nom donné vulgairement à 306 guerriers de la famille Fabia qui, l’an 477 avant J.-C., avant à leur tête le consul Fabius Vibulanus, se chargèrent à eux seuls de combattre les Véiens ; ils battirent l’ennemi en plusieurs rencontres : mais, étant tombés dans une embuscade sur les bords de ia Créméra, ils périrent accablés par le nombre.

FABIUS (les), illustre famille de Rome, qui prétendait descendre d’Hercule et d’Evandre, et qui fut ainsi nommée, dit-on, pour avoir introduit à Rome la culture de la fève (faba).— Une tribu de Rome prit de cette famille le nom de Fabia. Cette famille fournit les 306 Fabiens et plusieurs autres héros.

FABIUS MAXIMUS RULLIANUS (Q.), maître de la cavalerie sous le dictateur Papirius Cursor, 3285 ans av. J.-C., combattit les Samnites malgré l’absence du dictateur, et leur tua 20,000 hommes ; mais peu s’en fallut que le dictateur ne lui fit payer de sa vie sa désobéissance. Il fut ensuite cinq fois consul ct deux fois dictateur. Il vainquit les Samnites et les Etrusques auxquels il tua, dit-on, 60,000 hommes dans une bataille. Ses exploits lui méritèrent le surnom de Maximus, très grand, que porta depuis ea famille.

FABIUS PICTOR ((.), le plus ancien des historiens romains, vivait vers l’an 220 av. J.-C. Il écrivit les Annales de l’Histoire romaine depuis le règne de Romulus jusqu’à son temps ; il n’en reste que peu de fragments.

FABIUS MAXIMUS VERRUCOSUS ((.), surnommé Cunctator, temporiseur, fameux adversaire d’Annihal, fut cinq fois consul (233-209 ans av. J.-C.) et dictateur en 217. Îl se signala, surtout pendant les six mois de sa dictature, en amusant Annibal par des délais ct des feintes, sans vouloir jamais livrêr bataille. Après l’avoir longtemps fatigué de cette manière, et Jui avoir fait perdre beaucoup de monde dans des escarmouches, il le cerna et l’eût forcé, ainsi que toule son armée, de se rendre à discrétion sans un stratagème qui sauva le général ennemi. L’an 209, il reprit Tarente sur Annibal ; mais il ternit sa gloire par ses cruaulés contre les principaux habitants de cette ville. Il mourut en 205, peu avant que Scipion transportät la guerre en Afrique. Il s’était opposé à ce projet hardi.

FABRE (Jean), fils d’une famille protestante de Nîmes. Son père ayant été surpris en 1756 dans l’exercice de sa religion, qui était alors prohibée, fut condamné aux galères. Ce généreux fils se dévoua pour lui et alla subir sa peine au bagne de Toulon. Un si beau dévouement étant venu 4

Ja connaissance du duc de Choiseul, alors minis- .

tre, il le fit délivrer, après six ans de fers. Ce trait de piété filiale a été mis sur la scène par Falbaire dans l’Honnéte Criminel.

FABRE D’ÉGLANTINE (Ph.-François-Nazaire), né à Carcassonne en 1755, était déjà connu au théâtre par plusieurs pièces qui avaient obtenu du succès, lorsqu’éclata la révolution. Fabre en adopta avec ardeur les principes, devint membre de la commune de Paris, secrétaire de Danton, el entin ful député à la Convention nationale. Là il professa