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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/620

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FANU

d’Europe (Caucase), dans l’île de Taman, à l’embouchure du Kouban dans la mer Noire.

FANARIOTES, nom sous lequel on désignait une race de Grecs établis dans l’empire ottoman, et qui presque tous remplissaient auprès des sullans et des pachas les fonctions de drogmans ou d’interprètes et de secrétaires intimes. Ils descendaient des Grecs qui restèrent à Constantinople après la prise de cette ville par les Turcs en 1453, et furent ainsi nommés du quartier qui leur fut assigné à Constantinople pour habitation, et qui était appelé Phanar. L’influence des Fanariotes fut très grande aux xviie et xXviie siècles : ils ont été en possexsion de fournir des hospodars à la Valachie depuis 1730 jusqu’en 1820. L’insurrection grecque de 1821 mit un terme à leur crédit : cependant ils n’ont joué aucun rôle important dans cette insurrection, et se sont plutôt efforcés d’en arrûter les progrès.

FANJEAUX, Fanum Jdoris, ville du dép. de l’Aude, à 16 kil. S. E. de Castelnaudary, sur une mont. : 1,800 hab. Belle perspective, C’était jadis une ville forte. Le prince de Galles la brûüla en 1355.

FANO, Fanum Fortune, ville de l’État ecc ésiastique, à 11 kil. S. E. de Pemro :; 8,000 hab. Evè ché, cathédrale, deux autres belles églises ; superbe théâtre. Bibliothèque. Soieries, filature de soie. Pêche. — Cette ville dut son nom à un temple élevé à la Fortune par les Romains en mémoire de la défaite d’Asdruba ! (207 av. 3.-C.). Narsès y défit Féia, roi des Goths Le ap. J.-C.). Totila la détruisit ensuite ; mais Bélisaire Ja rebâtit,

FANO, Île de l’Adriatique, à 26 kil. N. ©. de Corfou, dont elle dépend ; 500 hab. D’Anville en fait l’île de Calypso.

FANSHAWE (Richard), poëte et homme d’état an-Zlais, né en 1607 à Ware-Park (Hert£ford), mort à Madrid en 1666, fut envoyé en ambassade par Charles let CharlesII à la cour d’Espagne et à celle de Porlngal et négocia un traité de paix entre l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal. I] a traduit en vers anglais tes Odes d’Horace ; le Pastor fido de Guarini, Londres, 1646 : la Lusiade du Camoëns, 1655.

FANTI (état de), contrée de la Guinée suptrieure, sur la côte d’Or, entre le fort Succondij et l’embouchure du Saccomo ; 220 kil. sur GO. Il est tributaire de l’Achanti. Mankasim en est la capitale. Sol boisé ; climat tempéré. Les Fantis vivent en république ; ils entretiennent alliance avec les Anglais,

FANTIN-DESODOARDS {Antoine-Etienne-Nicolas), écrivain, né en 1738 à Pont-de-Beauvoisin en Dauphiné, mort à Paris en 1820, était vicaire-géaéral d’Embrun en 1789. Il adopta les principes de ia révolution, renonça à l’élat ecclésiastique, et s’oc-

upa presque uniquement de belles-lettres et d’hisloire.

Les plus importants de ses ouvrages sont : Histoire philosophique de la révolution française Paris, 1796, 2 vol. in-8 ; 6° édit., 1817, 6 vol. in-8 ; Histoire des révolutions de l’Inde au xvur* siècle, 1796,2 vol. in-8, et 1797, 4 vol. ; Abrégé chronoloyique de l’histoire de France, faisant suite à l’ouvrage du président Hénault, jusqu’à la rentrée de Louis XVI] en France, 4e édit., 1520, in-4. (Il à laissé en maauscrit plusieurs autres ouvrages historiques).

FANUM FORTUNE ie.-à-d. temple de la Fortune), au). Fano, ville de l’ Italie, dans l'Ombrie, entre les embouchures du Pisaure et du Métaure, n’avait été d’a-Lord qu’un temple. Voy. FANO.

FANUM JOvIs, ville de Gaule, auj. FANJEAUX.

FANUM MARTIS, noin commun à trois villes de la Gaule Transalpiñe : la 1’e {auj. Corseult}), dans la Lvonnaise 3° ; — ta 2° (auj. Montmartin), dans la Lvonnaise 2° : — la 3° (auj. Famars), dans !a Belgique 2e, à l’O. de Bagacum.

FANUM VOLTUMNE, au. Viterbe, ville d’Étrurie, au N. O. de Faléries, ainsi nommée du temple autour duquel la ville s’était formée, temple où les chefs

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FARI

de la Confédération étrusque 8e réunissaient pour délibérer, sous les auspices de Voltumna, la déesse du bon conscil.

FAOU (LE), chef-l. de canton (Finistère), sur l’Ellé, à 13 kil. N. O. de Châteaulin : 1.500 hab.

FAOUET (LE), chef-l. de canton (Morbihan), à 89 kil. O. de Pontivy ; 2,200 hab. Papeteries ; beurre.

FAQUIRS. Voy. FAKIRS.

FARADES, Veneria ou Aphrodisium des anciens, ville de l’état de Tunis, à 75 kil S. de Tunis, était célèbre au x vit siècle par la piraterie de ses habitants.

FARAFRÉ, oasis située entre l’Egypte et la Libye, par 27° 10° long. O., 23° 20° lat. N. Huile, dattes, fruits, coton. On v trouve plusieurs villages, dont les habitants parlent l’arabe.

FARAHBAD, ville de l’Iran (Mazenderan), à 110 kil. E. de Balfrouch, sur la mer Caspienne. Elle a beaucoup souffert de la guerre depuis un siècle.

FARDELLA (Michel-Ange), né à Trapani dans la

Sicile en 1650, mort en 1718, entra dans l’ordre de Saint-François et se livra spécialement à l’étude de la physique et des mathématiques. Il occupa suecessivement la chaire de philosophie à Modène, celles d’astronomie et de philosophie à Padoue. Il embrassa la philosophie de Dexcartes, dont il avait pus les principes, pendant un voyage qu’il fit a ’aris (1638), dans la conversation d’Arnaud, de Malebranche et de Lamy. Ses principaux ouvrages sont : Universæ philosophiæ systema, ete., Venise. 1691, in-12, etc. :; Universæ usualis mathematicæ theoria, 1691 ; Louica, Venise, 1696 ; il y soutient avec Malebranche que l’existence des corps ne peut ètre prouvée que par la révélation.

FARE (LA). Voy. LA FARE.

FAREHAM, ville et port d’Angleterre (Southampton), à 9 kil. N. O. de Portsmouth, à l’extrémité N. O. de la rade de Portsmouth ; 4,000 hab. Chantiers de construction, etc. Commerce de houille. Bains de mer.

FAREL (Guillaume), réformateur, né à Gap en 1489, étudia à Paris, prêcha avec ferveur la réforme dans le Dauphiné et en Suisse, puis s’établit à Genève , et y attira Calvin avec lequel il opéra la réforme dans cette ville. Chassé de Genève en 1538 par suite d’une dispute sur ia sainte cène, il se retira à Neufchâtel où il mourut en 1568.

FARET, poële médiocre, né vers 1596 à Bourg en Bresse, mort en 1646, secrétaire du comte d’Harcourt, fut un des premiers membres de l’Académie Française, et fut lié avec Vaugelas, Saint-Amand , etc. Il a laissé des poésies qui parurent dans les recueils du temps, et quelques ouvrages en prose : mais il n’est guère connu aujourd’hui que par ces vers de Boileau ;

Aïnsi tel antrefuis qu’on vit, avec Faret, Charbuonner de ses vers les murs d’un cabaret, ete.

FARESCOUR, bourg de la Basse-Eevpte. à 13 kil. S. O0. de Damiette. C’est là que saint Louis fut fait prisonnier, en 1250.

FARGEAU (saint), Ferreolus, prêtre, fut martvrisé à Besançon l’an 211 ou 212, avec saint Farweon (Ferrutiis), diacre, On les fête le 16 juin.

FARJA Y SOUSA (Manoel nE), historien et poëte, né vers 1588 à Souto en Portugal, mort à Madrid en 1647, entra fort jeune en qualité de gentilhomme chez dom Gonzalès, évêque d’Oporto :s’attachaensuite à la cour d’Espagne : suivit en 1631, comme secrétaire, le marquis de Castel-Rodrigo dans son ambassade à Rome, puis le quitta pour revenir à Madrid où il passa le reste de sa vie dans la culture des lettres. 1 n’a écrit qu’en espagnol. On a de lui entre autres ouvrages : des Commentaires sur la Lusiade du Camoëns, Madrid, 1639, 2 vol. in-fol, : une Histoire de Portugal. ouvrage très ve timé : et Asia portuuuesa, Lisbonne, 3 vol. in-fol.,