Aller au contenu

Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/796

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HAKE

le siége du premier établissement européen en Amérique. Les Espagnols y fondèrent Saint-Domingue en 1495 et soumirent bientôt les indigènes qui étaient de race caraïbe : mais les mauvais traitements qu’ils leur firent subir ne tardèrent point à faire décroîitre la population indienne, et c’est à peines il restait 150 naturels au milieu du x vi : siècle. La colonie n’était encore que de peu d’importance lorsque l’amiral anglais Drake la ravagea en 1586. Au commencement du xvie siècle, des boucaniers qui s’étaient établis dans l’île de la Tortue, sur la côte septentrionale d’Huïti, dévastèrent les établissements espagnols, et, après avoir élé reconnus par le gouvernement français, ilsfinirent par s’établir dans la partie occidentale de l’ile ; le traité de Ryswick, en 1697, céda définitivement cette partie à la France. La nouvelle colonie française 8 accrut rapidement, mais l’excès même de sa prospérité causa sa ruine ; les nombreux esclaves, traités avec trop de barbarie, se révoltérent en 1722 ; celte première tenlative fut facilement réprimée : ; mais en 1791, l’as semblée nationale ayant par un décret du 28 mars 1390 appelé les hommes de couleur à partager les droits politiques que les blancs s’étaient jusque-la réservés, les noirs protitèrent des discordes que ce décret avait excitées parmi les colons, et se soulevérent partout ; ils commirent, sous la conduite d’un certain Boukman, les plus grandes atrocilés. En 1793, Mayaca, chef noir, s’empara du Cap et en massaera tous Îles habitants libres sans distinetion. L’année suivante, un autre chef, Toussaint Louverture, euleva les principales places de Ja colonie française, chassa une armée anglaise que les colons de la Jamaïque avaient envoyée au secours des blancs, et s’empara de la partie espanole d’Haïti que l’Espagne venait de ceder à la trance (1798). En 1801, le général Leclerc, à la tête de 20,000 Français, déharqua à Saint-Domingue, s’empara par surprise de la personne de Touxsaint Louverture et l’envoya en France. Les hostilités, un instant suspendues, recommencèrent en 1803 sous la conduile du général noir Dessalines :

les Français furent refoulés jusqu’au Cap, 

et Rochambeau, qui avait sucrédé à Leclerc, fut oblisé de se rendre à une flotte anglaise. Desgalines, maitre souverain de File, prit le titre de Jacques 1, empereur d’Haïti. 11 fut assassiné en 1806. Christophe s’empara aussitôt du pourvoir, et après une lutte acharnée contre Péthion, son rival, il resta maitre de la plus grande partie de l’île, et riten 1811 le titre de roi, sous le nom de Henri I. Péthion conserva néanmoins le sud de l’ile jusqu’à sa mort {/1818). Christophe périt dans une révolution militaire en 1820. Alors Boyer, qui avait succédé à Péthion dans son petit royaume du sud, devint maître de toute l’île où il fut reconnu eans résistance (1822). En 1825, un traité fut conclu avec la France, par lequel celle-ci reconnaissait l’indépendance d’Haïti, qui devait en retour payer une indemnité de 150,000,000 de francs aux anciens colons ; le paiement de cette indemnité éprouva toutessortes de retards et de difficultés, et auscita de nouveaux différends entre les deux gouvernements, mais ils ont été récemment aplanis, à la faveur d’une forte réduction consentie par la France.

HAÏTIEN {LE cap), ville d’Haïti. Voy. CAP (LE).

HAIVALI, ville de l’Anatolie. Voy. KIDONIE.

HAKEM, nom arabe qui veut dire magistral, s’étend chez les Musulmans à toute une classe de la societé, les juges et les gens de loi qui sont sous l’autorité d’un eadi. [ne faut pas confondre ee nom avec celui de hakim, médecin. — Hakem est devenu le nom propre de plusieurs princes qui ont régné soit à Cordoue, soit en Egypte. Le plus connu est le calife d’Egypte Hakem-Biamrillah, Foy. AL-HAKEM, HASCHEM Cl HESCHAM.

Us

HALI

HAKLUYT (Richard), écrivain anglais, né vers 1553, dans le comté d’Hereford, mert en 1616. On a de lui entre autres écrits : les Principales navigations et découvertes, et les principaux voyages : el trafics de la nation anglaise par terre et par mer, etc., en anglais, Londres, 1589, 3 vol. in-fol., ouvrage très important pour la géographie et très estimé,

HALBERSTADT, ville des États prussiens {Saxe}, ch.-I. de cercle, dans la régence de Magdeboury, à 45 kil. S. O. de Magdebourg : 18.000 hab. Ville bâlie dans le genre gothique. Cathédrale de Saint-Etienne, église de Notre-Dame, hôtel-de-ville. Collége de la Cathédrale, gymnase, écoles, bibliothèque, cabinet d’histoire naturelle, etc. Draps, lainages, tabac, gants de euir, chapeaux, houries, eau-de-vie, etc. — Cette ville est très ancienne : elle devint en 804 le siége d’un évèché qui fut sécularisé à la paix de Westphalie en 1648 et qui prit alors le titre de principauté. L’électeur de Brandebourg en fut investi. La ville d’Halberstadt avait résisté aux Français pendant la guerre de Trente-Ans ; mais elle fut prise par eux en 1758 pendant celle de Sept-Ans. Le duc de Brunswick-OEls s’en empara aussi en 1809. En 1813. les Westphaliens, commandés par le général Ochs, furent défaits sous les murs de cette ville par le général ruse Tehernichef,

HALDEN, ville de Norwége. Voy. FRÉDÉRICKS-HALL,

HALDENSLEBEN (neu-), ville murée des États prussiens (Saxe), ch.-l. du cercle, à 20 kil. N. O. de Masdebourg ; 3,750 hah.

HALEB ou HALEP, ville de Syrie. Voy. ALEr.

HALES (Etienne), physicien et naturaliste, recteur et curé de Theddington, chapeläin du prince de Galles, membre de la Société royale de Londres, né en 1677 dans le comté de Kent, mort en 176 : : a fait plusieurs inventions utiles, entre autres celle des ventilateurs destinés à renouveler l’air dans les hôpitaux, les prisons, les mines, les vaisseaux (1741). 1 a publié : Statique des animaux, trad. par Sauvages, Genève, 1744, in-4 ; Statique des végétaux, trad. avec l’Analyse de l’air, en 1735, in-i, par Buffon ; l’Art de rendre l’eau de mer potable, etc.

HALES (ALEXANDRE de). Voy. ALEXANDRE DE HALES.

HALESOWEN, ville d’Angleterre (Shrop)}, à 11 kil. S. O0. de Birmingham : 12,000 hab. Eglise dont on admire le clocher, Clouterie, quincaillerie. Patrie du poëte Shenstone.

HALESWORTH, ville d’Angleterre (Suffolk}, à 38 kil. N. E. d’Ipswich ; 2,500 hab. Belle église gothique. Toile à voiles, fonderie.

HALFAY ou OÙUAD-AGUIB, pays de la Nubhie mérid., s’étend le long du Bahr-el-Azrek et du Nil, depuis14°10’ lat. N., sur un espace de 380 kil. Pass fertile. Fa pour ch.-l. Halfay, sur la rive droite du Nil, à 115 kil. S. O. de Chendi ; 4,000 hab. Les chefs du Halfay et du Chendi, réunis, peuvent mettre 30,000 cavaliers en campagne.

HALIACMON, auj. l’Indjé-K arasou, fleuve de la Macédoine, sortait des monts Citius, coulait à LE, au S, E., au N. E..et enfin tombait dans le gulie Thermaïque entre le Lydias et l’Axius.

HALIARTE, Haliartus, ville de Réotie, sur la côte S. du lac Copaïs, était une des douze cités béotiennes. Xerxès la saccagea ; le généra ! lacédémonien Lysandre périt en l’assiégeant, l’an 394 avant J.-C. Les Romains la détruisirent pendant la troisième guerre de Macédoine.

HALICARNASSE, Halicarnassus, auj, Rodraun, ville de Carie (Doride), une des six de L’Hexarole, sur le golfe Céramique, avait été fondée par les Doriens, puis eut des rois d’origine carienne, parmi leequels il faut remarquer les deux Artémise et Mausole, mari de la seconde.