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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/797

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HALL

HALICARNASSE !penys d’). Voy. DENYS.

HA LICZ, Halicia, ville des États autrichiens, dans la Galicie, à 60 kil. E. de Stry ; 4,000 hab. Aux environs, eaux minérales. C’est du nom de cette ville qu’est dérivé le nom de Galicie (Voy. GALIGIE) ; elle était jadis beaucoup plus importante et avait un évèché avant le xv° siècle.

HALICZ, ville de Hongrie. Voy. GAcs.

HALIFAX, ville d’Angleterre (York), dans une vallée profonde, à 3 kil. d’un bras du Calder, à 59 kil. S. O0. d’York ; 31,000 hab. Belle église gothique ; église moderne de la Sainte-Trinité. Beaucoup d’industrie : draps, peluches, serges, tapis, tissus de coton, teintureries. Communications avec Hull, Manchester, Liverpool, Lancaster. Cette ville fut fondée en 1443 ; longtemps elle ne fut qu’un simple village ; elle a dû à son industrie l’accroissement de population le plus rapide.

HALIFAX, ville de l’Amérique anglaise, capitale de la Nouv.-Ecosse et du comté d’Halifax, par 65° 56° Jong. O., 44° 44 lat. N., sur la baie de Chebuctoo où peuvent mouiller à l’aise 1,000 navires : 22,000 hab. Chantier royal. Commerce très actif et qui saccroit lous les jours. — Halifax est aussi le nom d’un grand nombre de lieux aux Etats-Unis, tous pen importants.

HALHAX (George SAVILLE, marquis d’), homme d’état, né vers 1630 dans le comté d’York, mort en 1695, jouit longtemps de la faveur de Charles Il et de Jacques 11, fut créé par le premier de ces princes pair, vicomte, et enfin marquis d’Halifax ; fut successivement membre du conseil privé (1672), garde des sceaux (1682), et devint président du conseil à l’avénement de Jacques 11 (1685), dont il avait soutenu les droits à Ja couronne. Mais ayant été disgracié en 1686, il se rangea parini les ennemis du roi, et lors du débarquement du prince d’Orange, Guillaume ll, il fut un des premiers à faire déclarer le trône vacant (1689), et à offrir la couronne à ce prince. Guillaume Jui conféra en rérompense le titre de secrétaire du sceau privé : mais Halifax ne tarda pas a être disgracié de nouveau, et depuis il ne cesaa de faire une vive opposition aux mesures du gouvernement. Halifax était un homme de becaucoup d’esprit, enclin à la plaisanterie et à la satire, et d’un caractère fort inconstant. Il a laissé quelques écrits, entre autres, Caractère d’un Triminer (c.-à-d. nageur entre denx eaux, pour dire homme du juste milieu) ; Caractère de Charles II ; Maximes d’état. Ses opuscules politiques ont été réunis en 1704, in-8.

HALIFAX (Charles MONTAIGU, comte d’}, homme d’état et poëte anglais, né à Horton, dans le comté de Northampton, en 1661, mort en 1715, fut nommé en 1694 chancelier de l’échiquier et sous-trésorier, et entra en 1700 à la Chambre des Lords, avec le titre de haron d’Halifax qu’il échangea peu après contre celui de comte. En 1696, il conçut le plan d’un fonds général, qui donna naissance au fonds d’amortissement établi ensuite par Robert Walpole. En 1706, il proposa et négocia la réunion définitive de l’Ecorse à l’Angleterre. Après la mort de la reine Anne, il montra beaucoup de zèle pour assurer la sucecssion à la maison de Brunswick. Cependant n’ayant pas été nommé par George | lord grand-trésorier, comme il le voulait, il se jeta par dépit dans Île parti des Tories. Halifax a laissé quelques poésies, mais il doit plutôt sa réputation, comme litiérateur, à la protection qu’il accorda aux gens de lettres ( Addisun, Pope, Swift, etc.), qu’à ses propres ouvrages.

HALL, Halaad Œnum, ville des États autrichiens (Tyrol}, sur l’Inn, à 3 kil. E. d’Innsbrück ; 4,400 hab. Eau minérale aux environs. Belle saline à

  1. kil. de la ville dans la montagne de Tauern-Alpe :

elle produit 300,000 quintaux de sel par an.

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HALL

HALL OU SCHWÆBISCHE-HALL, C.-à-d. Hall de Souabe, Hala Suevica, ville du roy. de Wurtemberg, à 32 kil. N. O. d’Elwangen : 6,250 hab. Source salée d’où l’on tire 80,000 quintaux de sel par an. Deux bibliothèques. Eglise gothique. Jadis

ville libre de l’empire. C’est de cette ville que les liards allemands ont pris le nom de heller (hæller).

HALLAND, prov. de Suède. Voy. HALMSTADT. HALLAU, ville de Suisse {Schatfhouse), à 12 kil.

0. de Schaffhouse ; 3,200 hab. Lin aux environs.

HALLE , Hala Saxronum, ville des Etats prus-

siens (Saxe), à 140 kil. S. O. de Berlin, sur la Saale ; 24,800 hab. (sans compter les étudiants). On y distingue 3 parties : Halle, Glaucha , Neumarkt, et 5 faubourgs. Université célèbre, fondée en 1694, à laquelle a été réunie celle de Wittemberg en

1817 (1,500 étudiants). Société d’histoire naturelle, écoles de Francke, écoles de médecine , de

chirurgie, des mines, etc. Immenses salines qui

pose plus de 300,000 quintaux de sel par an. raps, serges, flanelle , bas de soie, chapeaux : fabriques d’amidon, etc. Patrie du compositeur Haen-

del, de Michaelisl’orientaliste, et du médecin Hofï-

mann. Halle remonte au 1xe siècle ; en 981 Othon II l’éleva au rang de ville. Elle soutint au x11e siècle une longue guerre contre les évêques de Magdebourg, et au xv : contre l’électeur de Saxe. Pendant les guerres de Trente - Ans et de Sept - Ans, Halle fut plusieurs fois prise et saccagée. La Prusse la possède depuis 1694. En 1806 les Français s’en emparèrent et la réunirent au roy. de Westphalie. En 1814 elle fut rendue à la Prusse. — Une autre Halle, dans les Etats prussiens (Westphalie) , à 24 kil. S. O. d’Herford, avait aussi jadis des salines, mais elles sont épuisées : 1,600 hab.

HALLE , ville de Belzique (Brabant méridional), à 16 kil. S. O. de Bruxelles ; : 6,600 hab. Savon, ustensiles en bois, raflineries de sel, papeteries, etc.

HALLE (Jean-Noël), médecin, né à Paris en 1754, mort en 1822, était fils d’un peintre distingué (Noël Hallé). 11 fut successivement professeur de physique médicale et d’hygiène à l’école do santé (1775), premier médecin de Napoléon (avec Corvisart) et professeur de médecine au Collége de France, devint à la Restauration médecin de Monsieur, et président de la section de médecine de F’Académie royale. On a de lui : Recherches sur la nature et les effets du méphitisme des fosses d’aisances, Paris, 1785, in-8 : il a donné une édition des Œuvres complètes de Tissot, Paris, 1809-1813, 11 vol. in-8. Ce médecin ne se fit pas moins remarquer par ses sentimentsreligieux que par son instruction médicale.

HALLEIN , Hallula, ville des États autrichiens (Autriche), à 9 kil. S. de Salzburg ; 4,600 hab. 1mmenses salines près de là, dans le mont Dürenberg, qui produisent environ 300,000 quintaux de sel par an.

HALLENCOURT, ch.-l. de canton (Somme), à 13 kil. S. E. d’Abbeville : 1,300 hab.

HALLER (Albert DE), savant et poëte suisse, né à Berne en 1708, mort âgé de 70 ans en 17117, se fit remarquer dès sa première enfance par une précocité extraordinaire. Îl manifesta d’abord un goût très vif pour la poésie, mais il s’appliqua ensuite à l’étude de la médecine et des sciences naturelles. Après avoir reçu les leçons de Boërhaavé à Leyde, et avoir visité à Londres et à Paris les plus habiles médecins de l’époque, il revint à Berne où il fut nommé bibliothécaire. Le roi d’Angleterre, George 11, ayant fondé en 1735 une université à Gœttingue . il y fut chargé de l’enseignement de l’anatomie . de la chirurgie et de la botanique. I] resta 17 ans dans cette ville, et y composa plusieurs de ses meilleurs ouvrages : il prit part à la fondation de la Saciété royale de Gættingue, et en fut nommé président. En 1753, il & relira dans sa