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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/798

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HALL

patrie pour prendre quelque repos, et il y occupa

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HAMA

HALLUIN, ville de France, dans le dép. du Nord,

jusqu’à sa mort des fonctions administratives, sans | à 15 kil. N. E. de Lille, près de la Lys : 4 240

cesser toutefois de se livrer à l’étude des sciences. Haller eultiva avec un égal succès la botanique, Fanatomie, la physiologie, et ne négligea pas la poésie. Il a composé 200 écrits ; Îles plus imporlants sont, en botanique : la Flore de la Suisse (Historia stirpium Helvetiæ), 3 vol. in-fol., Berne, 1768 ; en anatomie et en physiologie, ses Îcones anatomicæ, Guttingue, 1756 ; ses Opera minora, 8 vol. in-4, Lausanne, 1762-68, qui contiennent des recherches neuves sur la respiration, sur l’irritabilité, sur le développement du poulet et des fœtus, sur la génération ; ses Elementa physiologie, Lausanne, 1757-66, et Berne, 1777, ouvrage qui a opéré une révolution dans la science ; on lui doit encore la Bibliothèque de la botanique, Zurich, 17171 ;

— de la Chirurgie, Berne, 1774 : — de l’Anatomie, Zurich, 1774 et 1777 ; — de la Médecine, Bâle, 1716, recueils où il fait preuve d’une érudition prodigieuse. 1} a aussi laissé des poésies parmi lesquelles on estime surtout son poëme sur {es Alpes (1729), et deux romans politiques écrits en français, Usong et Alred. La principale découverte de Haller, celle à laquelle son nom est resté attaché, est celle de l’irritabilité considérée comme force particulière à la fibrine charnue et comme indépendante de la sensibilité proprement dite. Haller porta dans tous ses écrits, soit scientifiques, soit littéraires, des sentiments de piété que ses découvertes ne firent qu augmeunter. L’éloge de Haller a été prononcé en français par Condorcet et Vieq-d’Azyr, — Haller a laissé plusieurs enfants, qui, pour la plupart, n’ont pas suivi comune lui la carrière scientifique. L’un d’eux, Eminanuel de Haller, vint de honne heure se fixer à Paris, adopta les idées révolutionnaires, fut chargé de diverses opérations de finances et de fournitures pour nos armées, notamment en Italie, et se fit une fàcheuse célébrité par ses violences et ses dilapidations. — Un petit-fils du grand Haller, M. Charles-Louis de Haller, né à Berne en 1768, s’est fait un nom comme publiciste ; il est auteur de la Restauration de la Politique (Lyon et Paris, 1824), ouvrage célèbre où il combat les idées révolutionnaires et fonde, comme M. de Bonald, la 80ciété sur le régime patriarcal.

HALLES (le roi des). Voy. BEAUFORT (le duc de).

HALLEY (Edmond), astronome anglais, né à Londres en 1656, mort en 1742, se tit connaitre des l’âge de 19 ans par l’invention d’une méthode pour trouver les aphélies et les excentricités des plauetes : alla en 1676 à l’ile Sainte-Hélène pour y faire des observations astronomiques ; fixa la position de 350 étoiles ; détermina les lois des variations de la boussole, et fit plusicurs voyages sur mer pour vérifier ces lois : appliquant les principes de Newton au cours des cométes, il reconnut la périodicité de ces astres et prédit dès 1705 le retour pour 1758 de la comète qui avait paru en 1682,et que l’on a nommée depuis comète de Halley (celte comète a une révolution de 75 ans ; elle parut en 1305, 1380, 1456, 1531, 1607, 1682, 1758, 1835). Îl dressa des Tables de la lune, s’efforça de reconnaître les lois du mouveinent de cette planète, et découvrit le mouvement propre des étoiles. Halley fut reçu à la Société royale de Londres des l’âge de 22 ans (168), et devint en 1713 secrétaire perpétuel de cette compagnie : il fut nommé en 1703 professeur de géométrie à Oxford, et succéda à Flamstced dans la place d’astronome à l’observatoire de Greenwich. On a de lui, outre les mémoires que nous avons déjà indiqués, une édition d’Apollonius de Perge : De Sectione rationis libri II, ex arabico manuscriplo latine rersi, OMord, 1706, et Conicorum libri VIIT, 1710 : c’est à ses soins qu’on doit la premicre édition des Principia de Newton (1686).

hab. Tissus de lin et de coton ; tisseranderies, blanchisserie de fil.

HALMA ( l’abbé Nicolas), né en 1755 à Sedan, mort en 1828 à Paris, étudia d’abord la médecine, puis reçut les ordres ; fut quelque temps précepteur, enseigna ensuite les mathémutiques et la geographie à Sedan ; devint principal du collège de celte ville en 1792 ; s’établit en 1397 à Paris et y tint quelque temps un‘pensionnal ; fut sous l’empire secrélaire du conseil de l’École Polytechnique, professeur de mathématiques au Prytanée, bibliothé-Caire des ponts et chaussées, et fut nommé en 1816 conservateur de la bibliothèque de Sainte-Geneviève. 11 consacra la plus grande partie de sa vie à traduire l’A/mugeste de Plolémée, qui n’avait jamais été jusque-là traduit en français ; il le publia sous le titre de Composition mathématique de Claude Piolémée (avec des notes de Delambre). Le premier volume parut en 1813, in-#, et le deuxième en 1816. 11 fit suivre ce travail de la traduction des Hypothèses et époques des planètes de Piolémée, 1821, ainsi que des Commentaires de Théon d’Alexandrie sur Ptolémée, 1821 et 1822, et de quelques ouvrages du même genre. Ï a aussi beaucoup écrit sur le zodiaque de Denderah. Il avait été chargé sous l’Empire de continuer l’Histoire de France de Velly : mais cette entreprise n’eut pas de suite.

HALMSTAD ou HALLAND, préfecture de Suède, dans la partie S. O. de la Gothie, bornée au N. 0. par la préfecture de Gothembourg-et-Bohus, au N. E. par celle d’Elfsborg, à l’E. par celles de Jœnkoping et de Kronoberg, au S. E. par celle de Christianstad, et à l’O. par le Cattegat : 310 kil. sur 80 ; 90,000 hab. Ch.-1., Halmstad, petite ville de 1,600 hab., sur le Cattegat, à l’embouchure du Nissaan.

HALMYDESSE, Voy. SALMYDESSEF.

HALONESE, Halonesus, auj. Dromi, île de la mer Egée, sur la côte de la Macédoine , entre Scopelos et Péparèthe, est célèbre par le massacre que les femmes y firent de leurs maris, comme à Lemneos.

HALSTEAD, ville d’Angicterre (Essex), à 18 kil. N. O. de Colchester ; 3,900 hab. Etoffes de soie.

HALYS, auj. le Aisil-Irmak. le plus grand fleuve de l’Asic-Mineure, descendait du Taurus, courait à l’O., puis au N. ; traversait la Galatie et tombait dans le golfe d’Anmise après avoir séparé la Paphlagonie d’avec le Pont. Sur ses bords Alyatte et Craxare se livrérent une bataille indécise (3597 av. d.-C.) ; elle fut interrompue par une éclipse de soleil.

HAM, Hametum ou Hamum , ch.-1, de canton (Somme), à 22 kil. S. E. de Péronne : 1,900 hab. Guingamps, cravates, rouenneries, etc. Célèbre chäteau-fort qui sert de prisun d’état, et où ont été détenus, entre autres prisonniers, les quatre ministres de Charles X, après les journées de juillet 1830, et le prince Louis Napoléon (1840). Patrie du poële Vadé et du général Foy.

HAMA ou HAMATH, Epiphania, ville de Svrie (Damas), sur l’Oronte, à 185 kil. N. E. de Damas, ch.-}. d’un livah ; 100.000 hab. Citadelle, murailles ; palais du cheik, mosquées, buzars, caravansérail, bains publies. Beaucoup d’industrie (soierics, drap. ceintures, turbans, etc. ). Grand commerce avec Alep.

HAMADAN, Ecbatane, ville d’Iran (Irak-Adjemi), à 240 kil. S. O. de Téhéran : 25,000 hab. Citadelle et remparts en ruines. Quelques monuments {bazars, mosquées, bains, caravansérails :. Industrie. Environs charmants et vantés. Les 1tombeaux d’Avicenne, et des poëtes Atlar et Ahoul-Hasif y attirent beaucoup de prelerins. — (Cette ville occupe l’emplacement de l’ancienne Echatane.