Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/130

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plus sans influence sur la production générale, et ne lui sont pas moins profitables.

Sans doute, si les hommes n’étaient placés sur la terre que pour produire et pour consommer, on aurait de la peine à comprendre comment des services qui ne tendent qu’à distraire les producteurs des travaux de la production, sont cependant une de ses causes efficientes, et contribuent en effet à sa plus grande fécondité.

Mais si la production et la consommation ne sont pas la fin et le terme des destinées humaines, et ne doivent être envisagées que comme des moyens de cultiver les facultés intellectuelles et morales, cette noble partie de la nature humaine, et de rendre la vie aisée, agréable et commode, les services réputés les plus frivoles ont un véritable prix pour les producteurs, et, par conséquent, ne sont pas sans profit pour la production. Ils y participent les derniers, sans doute, mais on ne peut leur contester la part qu’ils y prennent.

Ainsi il me paraît évident que les économies accumulées et fixées dans un emploi sont des capitaux, soit que cet emploi les reproduise en produits agricoles, ou en objets matériels, ou en services ; la seule condition, et elle est indispensable, c’est que les économies soient reproduites librement et volontairement, ce qui est hors de tout doute tant que leur emploi subsiste.

Et comment concevoir qu’il en sait autrement ;