Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/131

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lorsqu’on considère les divers emplois des économies dans leurs relations mutuelles et réciproques ? les services n’ont-ils pas une valeur comme les objets matériels, et ceux-ci comme les objets agricoles ; et la valeur relative des uns et des autres ne dépend-elle pas également d’une seule et même loi, de la loi du marché ? là où il y a valeur entre les choses reproduites, il y a nécessairement identité entre les causes qui les produisent, et il est rationnellement impossible que des causes dont les effets sont les mêmes, les unes, soient productive et les autres improductives, de capitaux.

Enfin n’est-ce pas étrangement s’abuser que de classer parmi les capitaux les économies fixées dans les emplois de la production, et de rejeter de cette classification des économies fixées dans des emplois qui assurent la consommation des produits des autres capitaux ? ceux-ci ne sont-ils pas nécessaires à ceux-là ? et s’il est vrai de dire que sans la production il n’y aurait pas de services consommateurs, il est tout aussi certain que sans les services consommateurs la production qu’ils consomment n’existerait pas. Je dirai plus ; s’il fallait balancer les avantages des capitaux de la production et de ceux de la consommation, et déterminer leur influence réciproque sur les progrès de la richesse, nul doute que la balance ne penchât en faveur des capitaux de la consommation.

On ne consomme pas parce qu’il y a des produits à consommer, mais on produit lorsqu’on a la cer-