Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/143

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Ce résultat est rigoureusement le même dans l’application du même principe à tous les emplois du capital.

Nul doute que l’agriculture ne mette en mouvement, une plus grande quantité de travail productif, et n’élève plus haut le produit annuel de la terre et du travail que celui qui est employé dans les manufactures et le commerce ; mais les profits du capital pour l’état ne sont pas pour cela plus considérable, ils sont même bien inférieurs, parce que la plus grande partie des produits est absorbée par les frais de production, et par conséquent n’est d’aucune utilité pour l’état.

En un mot, si un capital de 100,000 fr. employés dans l’agriculture qui met en mouvement 500 ouvriers et élève la valeur du produit annuel de la terre et du travail à 150,000 fr., ne donne que 10,000 fr. de produit net, les profits du capital pour l’état ne seront que de 10,000 fr.

Si le même capital employé dans les manufactures et le commerce ne met en mouvement que 200 ouvriers et n’élève la valeur du produit annuel de la terre et du travail qu’à 140,000 fr., mais donne un produit net de 25,000 fr., il est évident que les bénéfices du capital employé dans les manufactures et le commerce seront plus considérables pour l’état que ceux du capital employé dans l’agriculture.

Or c’est là précisément ce que réalisent les