Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cessaires, et souvent n’ont pas lieu. Si, par exemple, le commerce de France, qui a acheté des marchandises en Angleterre, lui en a vendu autant qu’il en a acheté, alors les deux commerces se libèrent de leurs dettes respectives par leurs créances réciproques. (Voyez Lettres de change). Dans ce cas le pair du change est le même que le pair de la monnaie.

Mais si les dettes et les créances des deux commerces sont inégales, si l’un doit plus qu’il ne lui est dû, il doit ajouter à l’agio de la monnaie qu’il doit payer, les frais de son transport dans le lieu du paiement, et alors le pair du change se compose, pour le commerce débiteur, de tout ce, que lui coûtent la différence des monnaies et les frais du transport en monnaie de la portion de sa dette qui excède sa créance.

Il a encore un moyen de se libérer sans bourse délier de ce qu’il reste devoir après la compensation de ses achats avec ses ventes, c’est lorsque de ses relations commerciales avec un autre peuple il résulte pour lui une créance. Dans ce cas il peut se libérer en transportant au peuple dont il est débiteur sa créance sur le peuple dont il est créancier. Si, par exemple, le commerce de France, resté débiteur de celui de l’Angletterre, est créancier de celui de la Hollande d’une somme égale à celle dont il est débiteur envers le commerce anglais il se libère envers celui-ci par le transport de sa créance sur l’autre ; et dans ce cas, le