Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/187

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producteur ne peut ou ne veut pas consommer, est dans tout pays le mobile et le régulateur de la production et de la consommation.

Plus l’échange est profitable aux échangistes, plus sont abondantes toutes les sources de la richesse, plus on est porté au travail et aux accumulations ; plus il y a d’aisance, de prospérité et de richesse, plus les peuples sont en état de supporter les charges publiques ; plus elles sont faciles à asseoir et à percevoir, plus les gouvernemens sont respectés au dedans et redoutés au dehors.

Mais quel est l’échange dont on peut attendre tous ces avantages ? Ce n’est pas l’échange dans le marché local, ni même celui dans le marché national, l’un et l’autre sont trop bornés ; mais celui qui lui est le plus favorable dans le monde-entier. On ferait de vains efforts pour repousser cette vérité maintenant pratique ; la théorie la plus apparente doit sacrifier ses spéculations à l’évidence des faits, à la certitude de l’expérience, et jamais elle ne fût plus uniforme et plus décisive. L’histoire de tous les temps et de tous les pays ne laisse aucun doute sur les avantages du commerce étranger. Il est donc de l’intérêt des peuples, des états et des gouvernemens de s’en assurer les bienfaits, et il ne leur sera pas plus difficile de régler leurs relations commerciales que leurs relations politiques ; peut-être même découvrira-t-on que le véritable