Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/208

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d’une chimère et obéir à des préjugés qui ont si souvent arrêté les progrès des sciences.

CONTRIBUTIONS. — On entend par ce mot tout, ce que les sujets paient au pouvait social pour subvenir aux besoins de l’état. Au point où se sont élevées les dépenses publiques dans les états modernes, les contributions intéressent éminemment la richesse des peuples, et l’on peut craindre qu’elles, n’arrêtent sel progrès et n’entrainent sa ruine. Il convient cependant de faire remarquer que ce résultat n’est ni certain ni nécessaire. L’état actuel de la richesse parmi les peuples modernes en offre un exemple mémorable. Depuis plus d’un siècle, les contributions sont progressives dans tous les états de l’Europe ; on a même vu l’Angleterre, en 1815, percevoir pour une seule année au delà de ce à quoi se montait, 50 ans auparavant, la totalité de son revenu général, et non-seulement les progrès de sa richesse n’en ont pas souffert, mais ils semblent, au contraire, en avoir acquis une nouvelle intensité.

Il ne serait cependant ni sage ni sûr de ne mettre point de bornes aux dépenses des gouvernemens et aux contributions des peuples ; si les consommations sont indéfinies, la production est nécessairement restreinte et limitée, et, ce qui commande encore plus de prudence, l’on ne sait jamais quand on a atteint ses limites. (Voyez Consommation.)