Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/209

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Mais ce qui rend surtout les contributions funestes à la richesse d’un pays, c’est quand elles ne sont pas appropriées aux ressources des contribuables, quand elles sont assises sans discernement, inégalement réparties, perçues intempestivement, et surtout quand la perception n’est pas surveillée et contrôlée par une administration habile et active.

On aperçoit sans aucun développement toute l’importance de ces considérations ; je ne pourrais pas d’ailleurs m’y arrêter, parce qu’elles ne se rattachent qu’indirectement à l’économie politique, et appartiennent spécialement à la science des finances. Quoique ces deux sciences aient entre elles d’étroites relations, je ne me suis pas proposé de les embrasser l’une et l’autre dans toute leur étendue. L’économie politique est mon principal objet ; je ne parierai des finances que pour faire apercevoir leur point de contact, la ligne où elles s’arrêtent et où elles se séparent ; aller au delà, ce serait manquer le but que je dois m’efforcer de ne pas perdre de vue.

CORPORATIONS. — Les corporations sont un mode de classification de la population des villes, déterminée par la nature, et l’espèce des métiers, des arts et des professions. Ce mode fait de chaque métier, de chaque art, de chaque profession, un corps politique qui a ses attributions, ses droits et ses priviléges, qui exerce une sorte de discipline sur ses membres, et veille