Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et de l’industrie, accroît la masse des productions, favorise les progrès de la population et donne une impulsion indéfinie à l’aisance, à la richesse et à la puissance. Le crédit est alors le moteur de toutes les prospérités ; elles n’existent que par lui, et seul il les consolide et les affermit.

Ce n’est pas tout.

Le crédit multiplie les valeurs de circulation, la rend plus facile, plus rapide et moins dispendieuse.

Ce dernier attribut du crédit n’est pas aussi évident que ceux que je viens de faire remarquer ; mais il est facile de le rendre sensible.

Quand l’emprunteur a donné au préteur sa promesse de remboursement, elle est dans les mains du prêteur une valeur qu’il peut transmettre, soit à un autre emprunteur, soit à quiconque lui en fait le remboursement ; elle devient, par conséquent, l’instrument du crédit, fait les fonctions de la monnaie d’or et d’argent, participe à ses avantages et dispense ses bienfaits. Elle a même un attribut que n’a point la monnaie d’or et d’argent, elle ne coûte aucun frais, tandis que la monnaie d’or et d’argent emploie un grand capital sans autre profit pour les particuliers et pour l’état que celui qui résulte d’un bon instrument de circulation.

Mais ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, c’est que le crédit n’opère, soit dans le prêt, soit dans le remboursement, que sur la foi d’objets actuels