Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/246

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au-dessus des efforts de la science économique. Essayons cependant de pénétrer ce mystère.

Que fait un gouvernement qui contracte une dette publique pour combler les déficits du service ordinaire, et les dépenses imprévues et extraordinaires ? Il consomme des économies volontaires ou forcées.

Elles sont volontaires quand on les lui prête volontairement.

Elles sont forcées quand il ne paye pas ses créanciers.

Mais, volontaires ou forcées, ces économies existent, et si elles sont consommées sans reproduction, leur consommation laisse le pays dans le même état que si elles n’avaient pas encore été faites ; dans ce cas la richesse reste stationnaire.

Heureusement il n’en va pas tout-à-fait ainsi, et l’opération est plus compliquée dans ses résultats.

La consommation des économies volontaires ou forcées est une consommation extraordinaire qui renchérit la valeur des produits, favorise le producteur, l’encourage à donner une plus grande extension à la production, et, par conséquent, donne une nouvelle impulsion aux économies, au travail, à tous les mobiles de la richesse. Tel est l’effet infaillible de tout accroissement de la consommation.

Sans doute, si le gouvernement se bornait à