Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/251

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elle en a ouvert un tout aussi productif que l’emploi des autres économies converties en capitaux.

Quand un gouvernement emprunte 100 millions d’économies sans emploi, il ne donne à ses créanciers aucune valeur actuelle, et en cela il ressemble à tout particulier qui n’a à offrir d’autres gages de l’emprunt qu’il contracte que son amour du travail et de l’économie ; son habileté et sa probité.

Il se met à l’œuvre pour faire honneur à ses engagemens, et presque toujours il y parvient ; presque toujours les produits de son travail le mettent en état de reproduire le capital qu’il à consommé, les profits du capitaliste, les salaires de son travail et la rente de la terre ; de telle sorte que l’emploi du capital qu’il a emprunté enrichit le pays des salaires du travail, des profits du capitaliste et de la rente de la terre.

De même, après son emprunt, le gouvernement met à l’œuvre ses contribuables, qui reproduisent dans le paiement de l’impôt les profits et l’amortissement du capital emprunté et en outre les salaires du travail, les profits du capital qui l’a alimenté et la rente de la terre. L’impôt nécessite tous ces produits, parce que sans eux on ne consentirait pas à augmenter la production ; seulement l’impôt se répartit sur l’accroissement des produits, et en opère la réduction à due concurrence ; mais cette réduction ne suffit pas pour arrêter la production, car si elle n’avait pas lieu, l’impôt ne serait pas