Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/283

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Le salaire du travail et le capital ne contribuent à la richesse que par la production qu’ils effectuent au delà de la consommation de l’ouvrier et du capitaliste ; tandis que les profits du capital et la rente de la terre non-seulement concourent à la richesse du pays jusqu’à concurrence de leur surplus, mais mettent à son service la plus grande partie de la population qu’elles entretiennent, de sorte que les profits du capital et la rente de la terre sont à la fois les élémens de la richesse, de la force et de la puissance des peuples et des empires.

La conséquence ultérieure de ces réflexions est donc que toute réduction des frais en question est un accroissement des profits du capital, de la rente de la terre, et par conséquent de la masse des richesses.

Cette réduction augmente directement la richesse, parce que tout ce qu’elle retranche au salaire et même au capital passe dans les profits du capital et à la rente de la terre qui, comme on vient de le voir, sont en très-grande partie disponibles pour l’état, et contribuent seuls à sa fortune, à sa gloire et à son illustration.

La réduction des frais augmente encore indirectement la richesse d’un pays, parce qu’elle lui assure la supériorité sur ses concurrens dans, les marchés de l’étranger, et lui fait réaliser des bénéfices qui le font prospérer au dedans, le rendent redoutable au dehors et lui ouvrent