Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/387

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frir un exemple non-seulement parmi les peuples sauvages, mais même dans quelques pays civilisés.

À un degré plus élevé de la société civile, lorsque la terre est appropriée et qu’on ne peut la cultiver qu’en donnant au propriétaire une part des produits de la culture, le prix naturel des produits agricoles se compose des salaires de l’ouvrier et de la rente du propriétaire.

Enfin, lorsque la société civile a atteint le plus haut degré de civilisation auquel elle peut parvenir, le producteur n’obtient la production qu’en payant à l’ouvrier son salaire, ou en lui faisant les avances qui lui sont nécessaires pour travailler et subsister pendant son travail, et en acquittant la rente du propriétaire. Alors le prix naturel consiste dans le salaire du travail, les profits du capital et la rente de la terre.

Si le producteur ne trouve pas dans le prix vénal le prix naturel, il est en perte et ne peut pas continuer sa production.

Telle est en substance toute la théorie du prix naturel.

Mais de bonne foi, à quoi peut-elle servir dans l’usage ?

Le prix naturel règle-t-il le prix vénal ? Non.

Exerce-t-il du moins quelque influence sur ce prix ? Non.

Donne-t-on un prix plus ou moins élevé selon que le prix naturel est plus ou moins haut ? Non.

Le prix vénal, comme nous l’avons vu, n’o-