Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/433

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il faut en convenir, est d’une grande importance, le spéculateur n’est utile qu’à lui ; ses profits sont pris sur la, richesse générale, et ne l’augmentent pas d’un centime. Il faut donc bien prendre garde de le confondre avec le commerce ordinaire qui favorise la production par l’écoulement de ses produits, et encore moins avec l’industrie spéculative qui favorise, étend et développe toutes les facultés productives. Ces lignes ne sont pas encore tracées d’une main ferme ; mais il est permis de croire qu’elles n’échapperont pas aux prévisions de la science.

SYSTÈMES. — En économie politique, on entend par ce mot les doctrines erronées sur la nature et les causes de la richesse moderne.

Dans l’histoire de la science économique deux systèmes ont tour à tour usurpé l’autorité de la science ; mais ses progrès les ont entièrement déconsidérés, et il n’en reste que quelques faibles débris qu’elle a recueillis et incorporés avec les principes, les préceptes et les règles qui la constituent.

Au premier rang, dans l’ordre chronologique de l’économie politique, figure le système mercantile qui fait consister la richesse dans les métaux précieux, se flatte d’en augmenter la quotité par les priviléges, les prohibitions et les restrictions, qu’il croit propres à favoriser le commerce avec l’étranger, et à le dépouiller de son or et de son argent.

Cette illusion a été de longue durée ; elle se