Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/467

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travail, et ne donne lieu à aucun échange ; deux conditions sans lesquels il n’y a point de valeur.

Il n’existe point de valeur d’usage ; il n’y a que celle d’échange, c’est-à-dire celle que l’échange donne à tout produit du travail, et qui a son fondement dans l’utilité du produit pour la consommation.

Quoiqu’il n’y ait de valeur que celle d’échange, on la considère sous divers rapports qui lui ont fait donner autant de noms particuliers tels que :

La valeur naturelle, qui consiste dans ce que chaque chose a coûté à produire ;

La valeur nominale, qui se compose des métaux que l’échange donne pour l’équivalent de chaque produit ;

La valeur réelle, qui reçoit en échange d’autres produits du travail ;

Enfin, la valeur vénale, qui résulte de la fixation par le marché, ou par la concurrence de l’offre et de la demande.

Ces diverses considérations de la valeur apprennent peu de choses et sont de peu d’importance.

Qu’est-ce, en effet, qu’une valeur qui est nominale parce qu’on lui donne pour équivalent des métaux précieux, et qui est réelle, si elle s’échange contre d’autres produits ? Sans doute il n’arrive que trop souvent que la monnaie métallique ne donne pas tout ce qu’elle promet ; mais n’en est-il pas de même de tous les produits du travail ?