Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/468

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sont-ils toujours ce qu’ils paraissent être, et n’y a-t-il aucune différence dans leur consistance ? à quoi sert donc la distinction des valeurs réelles et nominales, sinon à surcharger et à compliquer la science.

Dans mon opinion, la valeur d’échange ne se présente que sous deux rapports qu’il importé et qu’il est utile de fixer.

Considérée dans ce qu’elle a coûté à produire, on peut l’appeler valeur naturelle.

Comme aussi on peut l’appeler vénale, lorsque l’échange ou le marché détermine son prix.

Ces deux caractères me semblent devoir être conservés à la valeur, parce qu’ils diffèrent l’un de l’autre, et qu’il n’est pas moins utile dans les sciences de ne pas négliger leurs divers points de vue que de les multiplier sans nécessité.

Mais comment parvient-on à fixer la valeur aux deux époques de sa formation et de son échange ? y a-t-il une mesure commune pour l’une et l’autre époque ?

On est unanimement d’accord qu’il y aurait un très-grand avantage pour la science s’il y avait une mesure générale de la valeur, dans tous les temps et dans tous les lieux. On pourrait alors apprécier les salaire du travail, les denrées et les revenus dans tous les pays et dans tous les temps, et se former des notions exactes de la condition relative et absolue de l’espèce humaine aux divers degrés de la civilisation. C’est dans cet es-