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BANQUES. — Les banques sont des établissemens priva dans lesquels se concentrent des capitaux, et d’où ils s’écoulent pour féconder l’industrie et le commerce, accélérer leurs progrès et favoriser leurs succès. On peut les regarder comme les caisses du crédit privé et du crédit commercial. Voyez Crédit.

Dans l’origine, les banques avaient un tout autre objet. Elles destinaient leurs capitaux aux gouvernemens, les secouraient dans leurs besoins et leur procuraient des ressources qu’ils n’auraient pas trouvées ailleurs. Elles furent en quelque sorte les premiers mobiles du crédit public, C’est sur ce plan que s’établirent en 1671 la banque de Venise, et en 1407 celle de Gènes.

À mesure que le commerce fît des progrès, les banques devinrent ses auxiliaires, simplifièrent ses opérations, diminuèrent ses frais, et surtout le préservèrent des risques auxquels il avait été jusqu’alors exposé.

Le premier et le principal besoin du commerce est la fixité de la monnaie qu’il donne peur prix des produits qu’il achète, et qu’il reçoit pour prix des marchandises qu’il revend. Quand la monnaie n’est pas invariable, le commence est sujet à des chances qui le dénaturent, ses gains peuvent se convertir en pertes, et il se ruine là où il croyait s’enrichir. À l’époque du premier élan du commerce, les gouvernemens ne mettaient pas un grand prix à l’invariabilité de la monnaie, ils