Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/91

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pandues dans tous les pays, n’ont pas conservé leur caractère primitif ; tantôt les banques de prêt se sont immiscées dans les opérations des banques de circulation, et tantôt les banques de circulation ont pris part à de véritables prêts, soit aux gouvernemens soit à diverses classes de spéculateurs. Qu’en est-il résulté ? le système des banques en a-t-il souffert des dommages ou recueilli des avantages ? C’est ce qu’il faut examiner en consultant la nature, les fonctions et les résultats de chaque nature de banque.

Et d’abord, il est digne de remarque que les banques de prêt n’ont ni identité, ni ressemblance, ni analogie avec les banques de dépôt et de circulation. Ce n’est que par des méprises presque toujours funestes qu’elles ont souvent franchi leurs limites et envahi le domaine des banques de circulation.

Que sont, en effet, les banques de prêt ? une réunion de capitalistes qui prêtent, non-seulement leurs propres capitaux ou économies privées, mais encore les autres capitaux ou économies qu’on consent à leur prêter. Sous ce rapport il est évident que quand les banques de prêt ont fait l’emploi de tous les capitaux qu’elles ont à leur disposition, elles ont épuisé leurs forces, leurs facultés, leur puissance, et ne peuvent plus prétendre à aucune autre utilité. C’en est une très-grande sans doute que celles qu’elles effectuent, et je n’ai garde de la déprécier, mais il