eo mandato : Attende tibi et doctrinæ, insta in illis ; hoc enim faciens, et teipsum salvum facies, et eos qui te audiunt[1]. Salutis profecto perfectionisque et propriæ et alienæ eximia in sacris Litteris præsto sunt adjumenta, copiosius in Psalmis celebrata ; iis tamen, qui ad divina eloquia, non solum mentem afferant docilem atque attentam, sed integræ quoque piæque habitum voluntatis. Neque enim eorum ratio librorum similis atque communium putanda est ; sed, quoniam sunt ab ipso Spiritu Sancto dictati, resque gravissimas continent multisque partibus reconditas et difficiliores, ad illas propterea intelligendas exponendasque semper ejusdem Spiritus « indigemus adventu[2] », hoc est lumine et gratia ejus : quæ sane, ut divini Psaltæ fréquenter instat auctoritas, humili sunt precatione imploranda, sanctimonia vitæ custodienda.
Præclare igitur ex his providentia excellit Ecclesiæ, quæ, ne cælestis ille sacrorum Librorum thesaurus, quem Spiritus Sanctus summa liberalitate hominibus tradidit, neglectus jaceret[3], optimis semper et institutis et legibus cavit. Ipsa enim constitua, non solum magnam eorum partem ab omnibus suis ministris in quotidiano sacræ psalmodiæ officio legendam esse et mente pia considerandam, sed eorumdem expositionem et interpretationem in ecclesiis cathedralibus, in monasteriis, in conventibus aliorum regularium, in quibus studia commode vigere possint, per idoneos viros esse tradendam ; diebus autem saltem dominicis et festis solemnibus fideles salutaribus Evangelii verbis pasci, restricte jussit[4]. Item prudentiæ debetur diligentiæque Ecclesiæ cultus ille Scripturæ Sacræ per ætatem omnem vividus et plurimæ ferax utilitatis.
In quo, etiam ad firmanda documenta hortationesque Nostras, juvat commemorare quemadmodum a religionis christianæ initiis, quotquot sanctitate vitæ rerumque
fais-le avec insistance ; car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même avec ceux qui t’écouteront. Nous trouvons, en effet, dans les Saintes Lettres et surtout dans les Psaumes, soit pour notre salut et notre perfection, soit pour le bien des autres, des secours toujours prêts ; mais pour cela, il faut apporter aux divins oracles non seulement un esprit docile et attentif, mais la disposition d’une volonté pieuse et parfaite. Car il ne faudrait pas assimiler ces livres aux livres ordinaires. Dictés par l’Esprit-Saint lui-même, ils contiennent des vérités de la plus haute importance, et, par beaucoup de côtés, obscures et difficiles : ce qui fait que, pour les comprendre et les exposer, nous avons toujours « besoin de l’assistance » de ce même Esprit, c’est-à-dire de sa lumière et de sa grâce, qui, suivant la recommandation pressante que nous en a fait si souvent le divin Psalmiste, doivent être implorées par l’humilité de la prière et conservées par la sainteté de la vie.
Et c’est en ceci qu’apparaît merveilleusement la prévoyance de l’Église, qui, pour empêcher que ce céleste trésor des Livres Saints, que la souveraine libéralité de l’Esprit-Saint a livré aux hommes, restât négligé, a multiplié par ses institutions et ses lois les plus sages précautions. Elle ne s’est pas contentée d’établir qu’une grande partie en serait lue et pieusement méditée par tous les ministres dans l’office quotidien de la sainte psalmodie ; mais elle a voulu que l’exposition et l’interprétation en fût faite par des hommes compétents dans les églises cathédrales, dans les monastères, dans les couvents des autres réguliers, où les études peuvent aisément fleurir ; d’autre part, elle a rigoureusement prescrit qu’au moins les dimanches et les jours de fêtes solennelles tous les fidèles fussent nourris des paroles salutaires de l’Évangile. Ainsi, grâce à la sagesse et à la vigilance de l’Église, ce culte de la Sainte Écriture s’est maintenu vivant à travers les âges et fécond en multiples bienfaits.
Et, pour confirmer sur ce point Notre enseignement et Nos exhortations, il Nous plaît de rappeler comment, dès les premiers jours du christianisme, tous les hommes qui brillèrent par la sainteté de leur