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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/214

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AIGLE

base, et courbé seulement vers sa pointe. L’aigle proprement dit a le corps emplumé jusqu'à la racine des doigts. Il a les ailes aussi longues que la queue.

On a observé en Palestine quatre espèces principales d’aigles : l’aigle royal ou commun, Aquila Chrysætos ; l’aigle moucheté, Aquila nævia, très commun dans les rochers des parties montagneuses ; l’aigle impérial, Aquila Heliaca, et le circaète ou aigle Jean-le-Blanc, Circætos gallicus, qui fait sa proie des nombreux reptiles du pays, et se trouve partout.

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52. — Aigle moucheté (Aquila nsevla).

— L’aigle royal (fig. 51) a environ un mètre de long ; la femelle est plus grande : elle atteint un mètre vingt de l’extrémité du bec à celle de la queue, et a environ deux mètres cinquante d’envergure.

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5« 3. — Aigle Impérial (Aquila Beliaca).

L'œil de l’aigle royal est vif et perçant ; son bec est acéré, recourbé dans toute sa longueur, plus crochu à l’extrémité, et assez semblable à de la corne bleuâtre ; ses serres sont vigoureuses, à ongles pointus, dont celui de derrière, qui est le plus grand, a jusqu'à treize centimètres de longueur ; son plumage est fauve, son attitude fière, son vol rapide. — L’aigle moucheté (fig. 52) est d’un tiers plus petit ; il n’attaque que les animaux les plus faibles. — L’aigle impérial (fig. 53) a des ailes, plus longues et un corps plus trapu que l’aigle royal. — Le circaète est long de soixante-cinq à quatre-vingts centimètres ; il a un mètre quatre-vingt-dix d’envergure. Le

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54. — Le circaète (Olreælos galllcus).

Le dessous du corps est blanc ; le reste est brun cendré. Vu de face, il ressemble à la buse ; quand il vole, on le prendrait pour un héron (fig. 54). Le mot hébreu néšer s’applique indifféremment dans l'Écriture aux diverses espèces dont nous venons de parler. Dans quelques passages, il désigne même le vautour. Voir Vautour.


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55. — Aire de l’aigle.

Les mœurs de l’aigle sont intéressantes à étudier, à cause des allusions qu’y fait la Sainte Écriture. Le nid de l’aigle porte le nom d’aire (fig. 55). On croit que la même aire lui sert de demeure pendant toute sa vie. Elle est placée ordinairement au midi, entre deux rochers à pic, sur le rebord d’un précipice, dans les lieux du plus difficile accès. Le nid est construit avec des branches d’un mètre quatre-