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ALABASTRUM — ÀLBERGONI

convenable. — Dans IV Reg., iii, 13, les Septante ont traduit par ὁ ἀλάϐαστρος l’expression hébraïque qui signifie un plat, et que la Vulgate rend à tort en cet endroit par tabula.

J. Thomas.

1. ALAIN DE LILLE, Alanus de Insulis, cistercien français, né à Lille ou à Ryssel, en Flandre, vivait au XIIe siècle (1114-1203?). Il fut surnommé le Docteur universel, et composa, selon les uns, la totalité, selon les autres, seulement une partie des ouvrages qui sont connus sous le nom d’Alanus, et où l’on trouve des commentaires allégoriques des diverses parties de l'Écriture. Voir Alani opera omnia quæ reperiri potuerunt, éd. C. de Visch, in-f°, Anvers, 1654 ; Histoire littéraire de la France, t. xvi, p. 396 et suiv. ; Dupuy, Notice sur la vie, les écrits et les doctrines d’Alain de Lille (extrait des Mémoires de la Société des sciences de Lille), 1850 ; Id., Alain de Lille, études de philosophie scolastique, Lille, 1859. M. Dupuy attribue à Alain de Lille tous les ouvrages qui portent le nom d’Alain.

2. ALAIN DE LYNN, carme anglais, tire son surnom de Lynn, dans le comté de Norfolk. Il florissait au XIVe siècle et fut professeur à Cambridge. Il mourut en 1420, laissant divers écrits, entre autres : Elucidarium Sacræ Scripturæ ; Moralia Bibliorum de vario Scripturæ sensu ; De quadruplici sensu Scripturæ sacræ. Voir Tanner, Bibliotheca britannico-hibernica, t. 1, p. 17 ; Fabricius, Bibliotheca mediæ et infimæ ætatis, édit. de Florence, 1868, t. i, p. 36 ; Trithemius, Bibliotheca Carmelitarum, Munich, 1746, p. 112.

ALAM. Juif dont les descendants revinrent de la captivité avec Zorobabel et Esdras. I Esdr., viii, 7. Il est appelé Élam (Ælam), I Esdr., ii, 31. Voir Élam 4.

ALAMATH (hébreu : ʿÂléméṭ, « couverture [?] » ; Septante : Ἐληεμέθ), fils de Joada ou Jara, de la tribu de Benjamin, descendant de Saül. I Par., viii, 36 ; ix, 42.


ALAMOTH, mot hébreu, qu’on lit dans le titre du psaume xlvi (Vulgate, xlv), 1 : ʿal ʿâlâmôṭ. Comme ʿâlâmôṭ est le pluriel de ʿâlmâh, « vierge, » on croit communément aujourd’hui que ʿal ʿâlâmôṭ signifie « à la manière des vierges », c’est-à-dire avec une voix de jeune fille, une voix de soprano, et indique par conséquent que le psaume xlvi (xlv) devait être chanté par une voix de soprano. Les Septante ont traduit : ὑπὲρ τῶν κρυφίων, et notre Vulgate, à leur suite : pro arcanis, en attribuant au mot hébreu le sens du radical ʿâlam, qui signifie « cacher ». Les Pères de l'Église ont donné à ces mots (et au pro occultis du psaume IX, 1) une signification mystérieuse, et les ont entendus soit de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, soit de la manière dont il conduit son Église, etc. — Le titre du psaume ix, 1, porte aujourd’hui dans le texte original : ʿal mûṭ labbên, mais les Septante (et d’après les Septante, la Vulgate, pro occultis), Théodotion et Aquila, ont lu ʿal ʿâlâmôṭ, comme xlvi, 1. Cette leçon est assez probablement la bonne, et doit s’interpréter comme dans Ps. xlvi, 1.


ALARCON Bartolomé de los Rios, Espagnol, de l’ordre des ermites de Saint-Augustin, né à Madrid, et mort dans cette ville en 1652. H prêcha avec succès à Bruxelles et à la cour d’Espagne. En 1635, il fut définiteur de la province de Cologne. La plupart de ses écrits se rapportent à la passion de Nôtre-Seigneur et à la sainte Vierge. Mentionnons Vitta coccinea, sive Commentarium super Evangelia Passionis et Resurrectionis Christi Domini, in-4o, Anvers, 1646. Voir N. Antonio, Bibliotheca hispana nova, 1783, t. i, p. 201.

ALBA (Jean de), appelé aussi Jean d’Albi, chartreux espagnol, du couvent de Val-Christ, près de Ségovie, dans la province de Valence, en Espagne. Il mourut le 27 décembre 1591. Il jouit pendant sa vie de la réputation d’un commentateur habile, très versé dans la connaissance des langues orientales. Quelques-uns de ses ouvrages sont restés manuscrits ; d’autres ont été imprimés, parmi lesquels : Sacrarum semioseon, animadversionum et electorum ex utriusque Testamenti lectione commentarius et centuria, in-4°, Valence, 1610 ; réimprimé en 1613, sous le titre de Selectæ Annotationes in varia utriusque Testamenti loca difficiliora ; réédité à Venise, 1616 et 1631 ; à Mayence, in-8°, 1675. Voir N. Antonio, Bibliotheca hispana nova, Madrid, 1783, t. i, p. 629.

ALBANAIS. Version albanaise de l'Écriture. Les Albanais parlent une langue qu’on croit dérivée de celle des anciens Macédoniens. Ils n’ont pas eu de traduction des Livres Saints avant notre siècle. Le Dr Pinkerton, agent de la Société biblique, fit traduire en 1819 le Nouveau Testament en albanais par Evangélos Mexicos ; son travail fut revu par Grégoire, archevêque de Nègrepont, et parut à Corfou en 1827. L’albanais comprend plusieurs dialectes. Une version des quatre Évangiles et des Actes. des Apôtres en guègue ou albanais du nord, par Constantin Christophoridès, a été imprimée en 1866 à Constantinople. Le Nouveau Testament et les Psaumes ont été aussi traduits par le même traducteur en toske ou dialecte du sud de l’Albanie. Toutes ces versions ont été faites aux trais des Sociétés bibliques.

ALBÂTRE. Voir Alabastrum.


ALBELDA Moïse ben Jacob, rabbin de Thessalonique au xvie siècle, composa 'Olaf (âmîd, L’holocauste perpétuel, Exod., xxix, 42, in-f », Venise, 1526 et 1601, explication littérale et mystique du Pentateuque. Ce commentaire, qui contient d’utiles remarques, est tiré en grande partie des anciens exégètes juifs.


ALBER Jean-Népomucène, théologien catholique, né à Ovar, le 7 juillet 1753, mort en 1840, professeur d'Écriture Sainte et de langues orientales à Pesth. Il a composé un grand commentaire : Interpretatio Sacræ Scripturæ per omnes Veteris et Novi Testamenti libros, 16 in-8o, Pesth, 1801-1804. Un critique protestant anglais, M. Home, a porté sur cet ouvrage le jugement suivant : « Le Dr Alber déclare qu’il a consulté les divers travaux exégétiques soit des protestants, soit des catholiques, et qu’il s’est efforcé de mettre en évidence les divers points qui les séparent, sans aspérité et avec le sentiment de la sincérité chrétienne. L’auteur a réussi dans ses efforts. Toutes les fois que l’occasion se présente, il ne manque pas de combattre et de réfuter les opinions des théologiens incrédules de l’Allemagne, aussi bien que des ennemis de la révélation divine. Son exposition témoigne du plus profond respect pour les opinions des Pères de l'Église, et pour les décisions doctrinales et les décrets de l'Église romaine. » Introduction, t. ii, part, ii, p. 252. Les autres écrits d’Alber sont moins estimés : Institutiones Hermeneuticæ Scripturæ Sacræ Novi Testamenti, 31n-8°, Pesth, 1818 ; Institutiones Hermeneuticæ Scripturæ Sacræ Veteris Testamenti, 3 in-8°, Pesth, 1827 ; Institutiones linguæ hebraicæ, 1826.


ALBERGONI Éleuthère, mineur conventuel italien, né à Milan vers 1560, mort en 1636. II fut provincial de son ordre, consulteur du saint Office, et célèbre comme, prédicateur. En 1611, il fut nommé évêque de Montemarano, dans le royaume de Naples. On a de lui : Concordanza degli Evangeli correnti nelle cinque domeniche di Quaresima con Cantico della B. Vergine, in-8o, Milan, 1594 ; Connexio Evangeliorum quadragesimalium et Psalmorum, in-4o, Rome, 1631 ; Lezioni sopra il Magni-