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LETTRE DE S. ÉM. LE CARDINAL RICHARD
ARCHEVÊQUE DE PARIS

Cher Monsieur le Directeur,

Je ne puis laisser publier le premier volume du Dictionnaire de la Bible sans vous adresser mes sincères et affectueuses félicitations.

Léon XIII, en acceptant la dédicace de votre ouvrage, vous a accordé la meilleure récompense que vous puissiez désirer. C’est le témoignage authentique que, dans vos longs et savants travaux sur l’Écriture Sainte, vous avez suivi fidèlement l’admirable programme tracé pour les études bibliques par la Constitution Providentissimus Deus.

Le Dictionnaire de la Bible, en maintenant intacte l’autorité divine de l’Écriture, vulgarisera les résultats obtenus par les recherches historiques et scientifiques auxquelles on se livre de nos jours avec tant d’ardeur. Les défenseurs de la vérité y trouveront les armes dont ils ont besoin pour combattre les adversaires de nos Saints Livres. Quidquid ipsi de natura rerum veracibus documentis demonstrare potuerint, disait autrefois saint Augustin, ostendamus nostris Litteris non esse contrarium.

L’œuvre que vous avez entreprise avec l’aide de vos savants collaborateurs vérifiera le titre que vous lui donnez pour indiquer le but de vos efforts. Opus in quo subsidiis disciplinarum omnium volumen divinum vindicatur, illustratur.

Veuillez agréer, cher Monsieur le Directeur, l’assurance de mon affectueux dévouement en Notre-Seigneur.

FRANÇOIS Cardinal RICHARD, Archevêque de Paris.

Paris, le 28 octobre 1894.

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LETTRES DE S. ÉM. LE CARDINAL BOURRET

évêque de Rodez

Cher Monsieur le Directeur,

Je viens de recevoir le premier fascicule du Dictionnaire de la Bible, dont vous avez entrepris la publication.

Ce travail, qui sera considérable , et pour lequel vous avez bien fait de vous adjoindre de savants collaborateurs, est le complément nécessaire de vos savantes études scripturaires sur l’Ancien et le Nouveau Testament. Vous avez donc bien fait de l’entreprendre, et je souhaite que vos forces et votre santé vous permettent de le mener à bonne fin.

Il ne se pouvait pas, en effet, qu’après avoir mis les travaux des anciens exégètes en harmonie avec les dernières découvertes de la science, de l’archéologie, de la linguistique et de la paléontologie, vous n’eussiez pas eu l’idée de réduire vos savantes dissertations en articles condensés et substantiellement rédigés pour la plus grande commodité de ceux qui, faisant des études plus précipitées ou des travaux qui ne touchent que par partie aux connaissances bibliques, ont besoin d’avoir sous la main des résumés succincts, que le temps ne leur permettrait point d’aller chercher dans les dissertations longues et prolongées des auteurs spéciaux.

Cette sorte d’encyclopédie, que vous et vos savants confrères avez entrepris de composer, rendra donc à ce premier point de vue des services signalés, dont les savants du second ordre ne manqueront pas de vous être reconnaissants.

Votre Dictionnaire, tel que vous et vos érudits confrères l’avez entrepris, aura encore une autre utilité non moins grande que celle que je viens de signaler : de divers côtés, en diverses langues et chez les différentes nationalités qui se sont occupées des recherches bibliques avec une ardeur que rien n’a pu comprimer, il s’est fait une série d’études, de découvertes, des progrès de toute espèce, qu’il serait difficile à un seul homme, quelque bien préparé qu’il fût d’ailleurs, de connaître et d’analyser. Vous mettez, pour ainsi dire, tout ce mouvement de productions diverses sous la main et sous les yeux de ceux qui se livrent à ces études passionnantes des Saintes Écritures. Par vos articles et ceux de vos collègues en science et en érudition, vous nous faites connaître ce qui s’est publié de meilleur, depuis un siècle, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, et vous résumez admirablement tout ce qui s’est dit d’intéressant sur ce sujet si